Shaking Land
Le 23 octobre dernier, un séisme de magnitude 7,2 sur l’échelle de Richter a frappé les villes de Van et Erciş, au Sud Est de la Turquie. Selon le Comité International de la Croix-Rouge, plus de 650 personnes y ont trouvé la mort. Selon les mêmes rapports, plus de 25 000 bâtiments ont été sévèrement endommagés et sont devenus inhabitables. Le Croissant Rouge Turc et l’aide humanitaire internationale ont créés 15 centres d’abris dans la ville de Van, afin d’apporter de l’aide avec des tentes, des vêtements chauds, de la nourriture et des boissons chaudes. Selon le Croissant Rouge Turc, 23 350 personnes ont pu bénéficier de cette aide.
D’après les rapports de l’Observatoire turc de Kandilli, les deux semaines suivantes, plus de 1400 répliques allant de 2,8 à 4,8 de magnitude ont touché la même population au même endroit, créant une crainte chez les locaux, d’une destruction totale de Van. Même si la terre tremblait 7 à 9 fois par jour, créant à chaque fois la panique, le ministre turc de l’Environnement et de l’Urbanisme, Mr. Erdogan Bayraktar, garanti qu’il n’y aurait plus de séisme et que les gens pouvaient regagner leurs maisons en paix, les bâtiments ne s’effondreraient plus.
Au même moment un nouveau séisme de magnitude 5,6 détruit l’Hotel Bairam et d’autres bâtiments, faisant quarante nouveaux morts, dont Sebahattin Yılmaz et Cem Emir, deux journalistes de Dögan News Agency (DHA) et Atsushi Miyazaki, un médecin japonais. Trente personnes ont pu être secourues. Selon le Comité International de la Croix-Rouge, plus de 150 000 personnes ont été affectés par le séisme de Van.
Le Croissant Rouge Turc et les autorités turques ont envoyés plus d’aide, plus de 46 000 tentes notamment. Cependant la population locale leur a reproché de ne pas avoir pensé à l’arrivée de l’hiver, à la neige et au -15°C, sous lesquels il est difficile de survivre dans une tente en nylon…
Les populations plus aisées ou ayant de la famille ailleurs en Turquie ont pu fuir la zone du séisme autours de Van. Les avions et les bus affichaient complets. Nuit et jours, des dizaines de personnes attendaient à la station de bus, dans l’espoir qu’une place se libère et de pouvoir partir « quelque part ailleurs ».
Carlos Palma
Portfolio week-end sélectionné par David Fahey.
