Les photographies colorisées à la main datent de la fin du 19ème siècle, lorsque les portraits étaient rehaussés de taches rouge sur les joues et sur les lèvres, ou entièrement colorés, une manière d’apaiser les clients encore habitués aux portraits peints. A cette époque, la colorisation à la main reste une tentative commerciale et les puristes de la peinture et de la photographie regardaient cette pratique de manière peu favorable, souvent exécutée par des femmes employées comme coloristes.
C’est finalement l’introduction de la photo couleur qui mit fin au besoin de peindre les photographies. Pourtant, dans l’ère post-moderne, la colorisation à la main est revenue, mais cette fois en tant que démarche artistique. Les photographes ont commencé à l’expérimenter avec des crayons et des peintures, rendant floues les frontières entre art de haut vol et culture pop. La colorisation à la main était considérée en quelque sorte comme une pratique anarchiste, sa résurgence coïncide avec les mouvements punks et féministes, ainsi que la mentalité « anything goes » de l’époque.
Dans la nouvelle exposition – « Colour My World » – à la National Gallery of Australia, cette période d’expérimentation dans l’histoire de la photographie australienne est célébrée avec les oeuvres de Micky Allan, Ruth Maddison, Warren Breninger, Julie Rrap, Janina Green, Christine Barry, Fiona Hall, Miriam Stannage, Robyn Stacey, Nici Cumpston, Lyndell Brown/Charles Green et Jon Cattapan.
L’article intégral est disponible dans la version anglaise de L’Oeil de la Photographie.
EXPOSITION
Colour My World
Jusqu’au 30 août, 2015
National Gallery of Australia
Parkes Place, Parkes
Canberra ACT 260
Australie
http://www.nga.gov.au
