Ironiquement, c’est la photographie que j’ai utilisé pour évoquer l’absence -un outil souvent, si ce n’est exclusivement- utilisé pour synthétiser la mémoire. Ce projet se concentre sur la mise en lumière la perte d’un proche, ou leur absence. Comme quelque chose de physique et par conséquent tente d’en capturer l’essence.
J’ai reconstruit entièrement des albums de famille avec des images que j’aurais modifiées afin de raconter de façon plus juste l’histoire de notre vie. Je souhaite créer un inconfort visuel en re-créant d’une certaine façon les photos avec lesquelles j’ai grandi. Elles auraient pu être jetées mais restaient dans les albums, parfois froissées ou découpées, ce qui a toujours été à mes yeux, une affirmation très forte.
En matérialisant l’absence, on la transforme indéniablement en un forme physique.
On peut oublier les traits d’un visage mais la perte ou le sentiment de vide, restent.
Dads est un témoignage d’absence brutal, un trou dérangeant dans la plus puissante pièce à conviction.
On ne peut pas oublier ce que l’on a jamais connu mais on peut choisir de se souvenir de son absence.
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