Photoville en est a sa troisieme édition, et chacune est plus inspirante que la précédente. Commencé comme un modeste événement de quelques containers dont les murs intérieurs bruts étaient recouverts de photographies accrochées à grand renfort de magnets et velcros, le concept a, depuis, fait ses preuves. Et ce moins pour l’originalité de ses espaces d’exposition — une idée que l’on avait vu éclore ici et là —, que pour son engagement curatorial. Dès la première année, Sam Barzilay, Laura Roumanos et Dave Shelley, l’équipe bouillonnante de United Photo Industries, avaient invité des leaders d’opinion dans le domaine de la photographie, comme la Magnum Foundation.
Ces géants sont restés fidèles à l’événement de la rentrée new-yorkaise, et s’y sont ajoutés d’autres, petits et gros, dans un déluge de créativité. Le festival présente cette année 50 expositions et autant de conversations, workshops et projections nocturnes. Time présente une rare rétrospective de James Nachtwey autour des 30 ans de collaboration du photojournaliste avec le magazine. L’organisation caritative Smile Train a recouvert les murs d’écrans plasma, reconstituant une chorale virtuelle fredonnant en canon le titre rendu populaire par Louis Armstrong « When you’re smiling ». Instagram, à l’occasion une démonstration du rôle de la plateforme dans l’engagement d’une audience plus large, présente une exposition géante sur deux étages. Et c’est un fait : cette année, le festival pourrait très bien se visiter également depuis le ferry de l’East River, puisque nombreux sont ceux qui ont décidé d’occuper l’espace extérieur de ces grands rectangles métalliques.
Photoville
Jusqu’au 28 septembre 2014
Pier 5 – Brooklyn Bridge Park
New York
