Miss Italie, avant même d’être un concours national de beauté, avant même d’être la représentation ponctuelle de l’évolution de l’esthétique féminine, avant même d’être un terrain fertile pour la recherche de nouvelles propositions cinématographiques et télévisuelles, est une coutume qui accompagne les Italiens depuis plus de 70 ans. Il est maintenant entré dans l’imaginaire collectif comme le Festival de Sanremo ou le Giro d’Italia. Il a envahi les esprits des Italiens, en particulier à ses débuts, et a cherché la bonne fille, la petite amie ou la voisine d’à côté, à qui l’opportunité extraordinaire de sortir du journal anonyme avait été accordée. Pour l’aspirante Miss, c’était le rêve de chasser, le bonheur, le mirage du cinéma et de la notoriété et le but qui semblait réel et réalisable.
La représentation photographique du concours a toujours été la représentation officielle, celle de la finale et celle des poses, celle pour ainsi dire destinée à des magazines ou à des émissions en direct.
Au lieu de cela, cette exposition vise à explorer les coulisses, à découvrir ses origines et ses aspirations. De la documentation du rituel de la mesure poitrine-taille-hanche, abolie à partir de 1955, à l’admission des femmes mariées et de couleurs, des épuisantes épreuves collectives au défilé unique, des moments privés des participants à la frontière organisationnelle. Deux grands maîtres de la photographie italienne Federico Patellani et Gianni Berengo Gardin, ainsi que les images de la célèbre agence Dufoto, nous racontent les mythes et les légendes.
Exposition organisée Renato Corsini
Galerie Civique Palazzo Todeschini (Desenzano del Garda),
du 11 mai au 28 juillet.
http://bresciaphotofestival.it/