Les premiers étaient les peintres. Le désir de se représenter, sans risquer de se heurter aux interprétations souvent mal partagées d’une main appartenant à quelqu’un d’autre, a toujours fait la fortune de l’autoportrait. En outre, l’affichage d’une œuvre qui vous considère à la fois comme réalisateur et acteur, comme sujet et comme objet, apporte le charme de l’autoproduction qui rend le résultat final plus intriguant et fascinant. Parmi les arts figuratifs, la photographie a considérablement élargi ce concept, en faisant un moment de créativité absolue et d’expérimentation remarquable. Nul besoin de déranger les noms de monstres sacrés ni de rechercher des témoignages dans de grandes archives pour découvrir la multiplicité des autoportraits présents dans le monde de la photographie. À la fin du parcours d’exposition, le rôle de la femme est d’abord stimulé par la photographie avec Femmes devant l’Objectif, puis en tant que protagonistes avec Derrière l’Objectif. Photographes Italiens 1965-2018, Autoportrait Feminin ferme idéalement la trilogie avec des œuvres qui voient la femme devant et derrière l’objectif. Issus de collections privées ou directement des auteurs, ces clichés nous expliquent les différentes manières d’interpréter leur image, révélant des situations aussi intimistes que quotidiennes, faisant souvent appel à des recherches qui ne sont pas dénuées d’ironie et d’irrévérence.
Exposition organisée par Donata Pizzi et Mario Trevisan
Musée de Santa Giulia,
du 2 mai au 8 septembre.
http://bresciaphotofestival.it/
