L’année 2016 a vu la fin de beaucoup de choses et pour les femmes, l’élection du mois de novembre a marqué la fin de l’espoir : sous nos yeux, le fameux plafond de verre, dont le morcellement annonçait l’égalité des chances pour les femmes, se reformait, une fois encore. Soudain, le 20 janvier ne devait plus représenter un jour de fête, mais au contraire la fin d’une ère. L’exposition Birds of a feather est une réponse aux pensées et aux émotions nées des récents événements politiques. Regroupant un certain nombre d’artistes, elle se veut symbole de paix, d’espoir et de liberté.
Comme le dit l’adage, qui se ressemble s’assemble. Ce proverbe n’a sans doute jamais été plus vrai que lors des débats relatifs au schisme géographique et idéologique du pays, à l’occasion des élections présidentielles de 2016. Îlot de résistance fermement établi sur la côte est, New York est emblématique de ce dicton intemporel, car s’il est une chose avérée, c’est que dans l’adversité, les New-Yorkais sont solidaires. L’exposition rend hommage à cette solidarité, au travers d’une collection candide d’images liées à l’oiseau. Dans ce contexte de rupture et de réaction, ses symboliques sont tout à fait transparentes. Une mésange aux ailes déployées évoque des sentiments de paix, d’espoir et de belles choses à venir. Dans d’autres œuvres, les oiseaux en cage illustrent les effets du plafond de verre, qui encore tout récemment semblait devoir se briser.
D’aucuns l’appellent la Grosse Pomme, et ces temps-ci, on en parle souvent comme d’une “bulle culturelle”. Certains d’entre nous ont la chance d’y vivre, et voici ce que nous souhaitons vous dire : New York est là pour vous aussi. À ceux qui se sentent mis de côté à cause du nouveau climat politique : vous êtes des nôtres, vous êtes ici chez vous, et nous vous attendons, les ailes grandes ouvertes.
Birds of a feather
9 février – 18 mars 2017
Robert Mann Gallery
525 W 26th St
New York, NY 10001
USA