Bildhalle Amsterdam présente la première exposition personnelle de la collagiste allemande Miriam Tölke aux Pays-Bas.
Miriam Tölke empile tout dans son atelier, découvre, sort des feuilles individuelles de leurs reliures, réarrange et découpe les premières impressions en formes. Les visages sont divisés en deux, les paysages choisis – tout ce qui est important pour Miriam Tölke et qui reflète ses propres impressions. Entre Berlin et la campagne environnante, la ville elle-même ainsi que la nature sont pour elle un élan constant. Le palpitant, le compressé et l’inquiétant d’une grande ville, l’anonymat et l’agitation dans lesquels on se glisse en flâneur et s’imprègne d’instants pour les stocker pour soi sont tout aussi pertinents pour l’artiste que la paix et l’harmonie de la nature en dehors de la tourmente.
Les deux se reflètent dans son travail : ses visages trouvés semblent reposer en eux-mêmes, comme s’ils flottaient, tombant des magazines de luxe et des magazines de mode d’un monde chaotique. Réassemblés avec des aspects d’autres visages et idées, ils ramènent le regard au centre même, comme une traction pour se diriger hors de l’image vers le paysage suivant. Identité et équilibre, deux principes directeurs qui jouent un rôle majeur pour l’artiste.
En tant que mère de quatre enfants, la féminité est un thème naturel pour Miriam Tölke. Mais ce n’est pas seulement le seul. En même temps, elle utilise son art comme une réflexion sur les États, la communauté et la société. Où est notre place dans la fugacité du moment. Comment trouvons-nous nos voies ? Le collage lui offre un cadre parfait.
Miriam Tölke est née en 1977 à Bielefeld. Elle termine ses études de peinture à l’Académie nationale des beaux-arts de Stuttgart en 2000 et s’installe à Berlin. Déjà pendant son séjour à Stuttgart, elle a commencé à collectionner des objets abandonnés : magazines, cahiers, livres, catalogues. Papier qui a été jugé inutile par d’autres, mais qui est pour elle d’une valeur incroyable. Une chasse au trésor dans la ville, qu’elle a poursuivie à Berlin.
Elle assemble des images de magazines avec des objets trouvés, des bouts de papier ou des fragments de ses archives d’images accumulées. Dans ce processus analogique, elle collecte, explore et observe, plaçant ses découvertes de manière frappante et minimaliste dans un nouveau contexte. Les images brillantes combinées à des images de paysage deviennent des portraits bizarres et irritants qui semblent refléter un monde intérieur. Un paysage spirituel, reflétant à la fois la pensée poétique de l’artiste et l’air du temps d’aujourd’hui. Dans les images de Tölkes, il y a toujours un élément de calme, de pause, qui est d’abord troublant, avant de déployer son effet profond et finalement de susciter un sourire.
Je sors tout de leur contexte, collectionne, réarrange, assemble des pièces détachées, mélange matières et techniques. Je crée mon propre ordre à partir du chaos de l’abondance.
Je suis flâneuse. C’est pourquoi je vis principalement en ville. J’aime étudier les gens, les visages, les gestes, les mouvements. La nature me donne un horizon.
Soyez naïf dans tout ce que vous faites. Les images sont là – écoutez.
Mirjam Tölke, 2019
Miriam Tölke : A Part Of The Circle
Jusqu’au 3 septembre 2022
Bildhalle Amsterdam
Galerie de photographie classique et contemporaine
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1071 HR Amsterdam
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