Pendant 4 ans, Bernard Ciancia a photographié les ouvriers de sa région (Isère, France). De ce travail sur la mémoire ouvrière, Pascal Kober écrit:
« Mais où sont donc passés les ouvriers ? Dans un monde délocalisé, mondialisé, désindustrialisé, dans une société qui tend à glorifier nouvelles technologies et activités de services, on aurait presque oublié que chaque jour, des millions de personnes œuvrent en bleu de travail, outil en main et casque vissé sur la tête. Ce sont ces gueules (de l’emploi), tantôt souriantes, tantôt tendues, parfois goguenardes, que le photographe Bernard Ciancia est allé croquer au fil de quatre années de rencontres dans plusieurs entreprises. Comme un hommage rendu à ces femmes et ces hommes de l’ombre qui, les mains dans le cambouis, font tourner une grande partie de notre économie. Le résultat ? Une galerie de portraits qui dit les conditions de travail, l’environnement et l’humain avec beaucoup de tendresse. Pour l’occasion, le cloître du musée trouvera une nouvelle destination avec de grands tirages sur métal accrochés en plein air, accompagnés de la publication d’un catalogue de belle facture. »
Pascal Kober
Exposition
Coeurs d’ouvriers, un travail photographique de Bernard Ciancia
Jusqu’au 17 septembre 2012
Musée dauphinois
30 rue Maurice Gignoux
38031 Grenoble cedex 1
France
0033 4 57 58 89 01
Edition
Coeurs d’ouvriers, un travail photographique de Bernard Ciancia
Texte, Pascal Kober
Éditions Musée dauphinois, Décembre 2011
64 pages illustrations couleur et noir et blanc
14 euros