Mars 2019 je raccrochais mes boitiers. Fatigué de leurs poids et de l’incertitude des fins de mois.
La photo c’était finie, terminée, oubliée, ce « machin » qui durant 40 ans m’avait accompagné tous les jours , avec des joies et des désillusions .
En l’espace de quelques semaines je vendais l’ensemble de mon matériel, boitiers,optiques, éclairage, flash je bradais au plus offrant …
Juste avant de boucler ma valise pour les vacances sur la côte Landaise je trouvais
au fond d’un tiroir ce Canon Prima AS1, le tout premier boitier anti-choc et étanche (3 mètres) mis sur le marché , à ses côtés 3 rouleaux de pellicules agentique périmés.
Dans un réflexe je glissais l’ensemble dans une poche de mon sac.
Comme livre de plage j’avais emporté « l’usage de la photo d’Annie Ernaux » curieux de l’analyse que pouvait écrire cette auteure sur le sujet.
A la fin de ce essai littéraire , je chargeais le boitier et laissais mon subconscient guider mes yeux.