Ce mois d’octobre marque le 10e anniversaire du décès de la célèbre photographe américaine Deborah Turbeville. Pour commémorer cet événement, la galerie Bernal Espacio présente Deborah Turbeville : Le Pouvoir du Regard Féminin, une exposition personnelle de plus de trente œuvres réalisées tout au long de sa vie, exposées pour la toute première fois en Espagne.
L’exposition offrira un aperçu de la carrière de l’artiste, mettant en avant des pièces de sa célèbre série des Bains (1975), de l’École des Beaux-Arts (1977), de Versailles Invisible (1980), parmi d’autres. Deborah Turbeville introduit une représentation très différente de la beauté féminine par rapport aux œuvres hautement sexualisées de ses contemporains masculins : le regard féminin. Les images de Turbeville sont évocatrices, difficiles à dater au premier coup d’œil et semblent oniriques à nos yeux du XXIe siècle.
En Suisse, Photo Elysée inaugurera une importante rétrospective de son travail, organisée par Nathalie Herschdorfer, début novembre. De plus, la prestigieuse maison d’édition Thames & Hudson publiera une nouvelle monographie sur l’œuvre de Turbeville en novembre, mettant l’accent sur ses célèbres photocollages. L’exposition est produite en collaboration avec la Collection MUUS, propriétaire et gardienne du domaine de Deborah Turbeville, et l’assistance curatoriale de Lucrezia di Martino, directrice des partenariats de la Collection MUUS.
Les photographies de Deborah Turbeville (1932, Stoneham, Massachusetts – 2013, New York) possèdent un charme énigmatique, évoquant une atmosphère de mélancolie et de mystère. Avec sa vision artistique unique, Turbeville a tissé une narration visuelle qui transporte les spectateurs vers des sphères éthérées où le temps s’arrête et les émotions sont palpables.
Grâce à l’utilisation de tons sourds, d’un éclairage doux et de compositions introspectives, Turbeville capture l’essence de la solitude et de l’introspection, invitant les spectateurs à méditer sur les profondeurs de l’expérience humaine. Ses photographies sont magnifiquement dérangeantes, résonnant avec un sentiment de désir et une profonde connexion avec la psyché humaine. Chaque image raconte une histoire, laissant une empreinte indélébile sur l’observateur et nous rappelant le pouvoir de la narration visuelle.
Turbeville a commencé sa carrière en tant que rédactrice de mode chez Harper’s Bazaar dans les années 1960, mais a rapidement orienté son attention vers la photographie. Son travail se caractérisait par une qualité onirique, avec des images doucement mises au point et une palette de couleurs atténuée. Elle utilisait souvent des lieux et des décors peu conventionnels, tels que des bâtiments abandonnés, pour donner un sentiment de mystère et de drame dans ses photographies.
Turbeville était connue pour sa capacité à créer des images à la fois mystérieuses et dramatiques, utilisant souvent des lieux inhabituels et des paysages urbains désolés comme toile de fond pour ses photographies. Ses images présentaient des mannequins vêtus de vêtements élégants et sophistiqués dans une ambiance apparemment décadente et abandonnée, créant un contraste visuel intéressant et captivant.
En plus de son style visuel distinctif, Turbeville a également été saluée pour sa capacité à créer des images à la fois belles et évocatrices, transmettant un sentiment de nostalgie et de mélancolie. Ses photographies contiennent souvent un sentiment de solitude et d’isolement, ce qui a conduit certains à interpréter son travail comme une réflexion sur la vulnérabilité humaine et la fugacité de la beauté.
La photographe américaine Deborah Turbeville défie toute classification. Elle n’appartient à aucune école ni aucun mouvement. Sa signature visuelle unique est reconnaissable depuis son émergence en tant que talent majeur dans les années 1970. Ses images sont évocatrices, difficiles à dater au premier coup d’œil et semblent oniriques à nos yeux du XXIe siècle, une représentation très différente de la beauté féminine par rapport aux œuvres hautement sexualisées de ses contemporains masculins.
Aujourd’hui, Turbeville est considérée comme l’une des photographes de mode les plus influentes du XXe siècle, et son style unique continue d’inspirer les photographes et les designers du monde entier.
Plus d’informations :
Deborah Turbeville – The Power of Female Gaze
BernalEspacio
Calle San Lorenzo, 3., Madrid, Espagne
Du 4 octobre 2023 au 28 octobre 2023