GQ engagea Barry pour réaliser de nombreux clichés pendant la période où j’étais directeur artistique associé là-bas, et la plupart étaient réalisées en extérieur. Barry était un grand perfectionniste et il était difficile de bien s’entendre avec lui. Mais lorsque l’on revenait au bercail et qu’on regardait les photographies, elles étaient tellement belles qu’on finissait toujours par le réengager. Barry était installé à Londres quand son agent, Frances Grill, apporta pour la première fois son book au Vogue britannique et à d’autres magazines, qui contenait certaines des plus fantastiques photos de mode que j’ai jamais vues. Ce qui me frappa le plus dans ses images, c’est qu’elles étaient luxuriantes, comme cette image d’une femme noire habillée de rose tapageur, traversant une flaque de boue quelque part en Afrique du Sud, avec peut-être dix mille flamands roses prenant leur envol en face d’elle.
Brian Burdine, directrice artistique chez Walt Disney.
Dans les années 70, Barry McKinley aida a changé la manière dont la mode masculine était photographiée en y introduisant du mouvement, des poses décontractées, et des prises de vue en extérieur. Il travailla comme photographe de mode à travers l’Europe pendant les années 60 et s’installa ensuite à New York où il collabora avec des magazines comme Esquire, GQ, et Interview. McKinley naquit en Nouvelle-Zélande mais grandit en Australie, où il étudia la médecine avant de se mettre à la photographie. Il mourut en 1992.
