L’art roman — et une extraordinaire collection d‘art gothique — fait du Musée national d’art de Catalogne (MNAC) un des musées de référence en Europe et le grand musée d’art médiéval en Espagne. Sa collection d’oeuvres d’Art Nouveau, une période extraordinairement productive de l’art catalan constitue un autre de ses trésors. Mais le Musée national d’art de Catalogne recouvre mille ans d’art européen, du xème au xxème siècle. Dans ses collections variées et riches, le visiteur, en plus de la peinture et de la sculpture, pourra trouver des Arts de l’Objet, des dessins, des gravures, des collections de timbres, et également, bien entendu, des photographies. (Lire la version espagnole plus bas)
Pepe Serra est le Directeur du Musée National d’Art de Catalogne depuis janvier 2012.
Quand le département de photographie a-t-il été créé ? Quels sont les mouvements internes et/ou externes au MNAC pour cette création ?
Le département de photographie du Musée national a été créé en 1996, suite au débat suscité par le Livre blanc de la photographie, édité par la Generalitat de Catalogne. Ce livre s’est avéré un outil de travail de première importance, qui a abouti à la création du département de photographie de ce musée et a fait que la Generalitat commence à acquérir des œuvres de photographes catalans.
Quels objectifs visait cette création en termes de collection et d’expositions ?
La récupération, la mise en valeur et la divulgation du patrimoine photographique catalan, en premier lieu, et, à long terme, universel.
Quels résultats ont-ils été obtenus pour la collection du MNAC ? Commentez le volume de la collection photographique et détaillez certains photographes qui la constituent ?
On a commencé à partir de zéro et aujourd’hui la collection du musée comprend 14 000 photos. Il s’agit d’une collection représentative de l’histoire de la photographie, avec une place toute particulière pour les œuvres des photographes catalans. Nous avons une intéressante collection de photographes pictoralistes, tels que Pere Casas Abarca, joan Vilatobà ou Miguel Renom, et des avant-gardes historiques, tels que Pere Català Pic ou Emili Godes. Pour ce qui est de la guerre civile, nous avons des œuvres d’Agustí Centelles, qui représentent un important document graphique. L’après-guerre est une époque très bien représentée, avec des oeuvres de Català Roca, Colita, Joan Colom, Oriol Maspons, Xavier Miserach, Leopoldo Pomés, ou encore Ricard Terré. Quant aux dernières décennies du xxème siècle, le Musée national possède des œuvres de photographes aussi importants que Toni Catany, Jorge Ribalta, Kim Manresa, Humberto Ribas ou Joan Fontcuberta. L’œuvre la plus récente que conserve le musée a été réalisée en 1995. La dernière a avoir été incluse, voilà quelques mois, ce sont les archives complètes de Joan Colom.
Quelle est l’activité muséographique de la collection photographique du MNAC ? Expliquez-nous quelques exemples d’exportation de la collection vers des musées nationaux et internationaux.
Une des dernières collaborations, c’est le prêt de 30 œuvres de Joan Fontcuberta à Göteborg (Suède) suite au Prix Hasselblad. Mais historiquement nous avons collaboré intensément avec des institutions internationales comme le Patrimoine photographique de Paris, le Centre international de la photographie de New-York, le Centre Pompidou, la Moravian Gallery de Brno ou encore le Musée des arts décoratifs de Prague, par exemple.
Le Musée national a toujours essayé de programmer des expositions en tenant compte de la scène internationale, et n’a jamais fait d’exposition qui n’ait été contextualisée internationalement. Des expositions comme Miradas paralelas (“Regards parallèles”, n.d.t.), et aussi Prague, Paris, Barcelone en sont un bon exemple.
Quelle est à ce jour la perspective au MNAC par rapport à sa collection et à son programme d’expositions temporaires (Combien par an ?). Parlons également du critère de sélection pour les expos temporaires.
Au-delà du contexte actuel, avec toutes ces restrictions économiques, le rôle de la photographie restera central pour notre musée, avec une très importante présence au sein de la collection permanente des xixème et xxème siècles et une politique de continuité pour les expositions temporaires, une ou deux par an si possible.
Selon ce qu’a publié le Ministère de la Culture, les statistiques de consommation de musées ont vécu leur chute la plus importante en 2008 et en 2009 et remonte quelque peu depuis 2010, mais sans revenir à son niveau de 2007. Quel est le comportement du public du MNAC entre 2011 et 2012 ?
Le nombre des visiteurs, dans tous les musées, varie beaucoup en fonction des expositions temporaires qui sont programmées. Pour le Musée national, l’année 2012 a été une année de transition, où seules deux expositions temporaires avaient été programmées, alors qu’en 2011 on en avait programmé quatre. Ce qui explique la baisse du nombre de visiteurs en 2012 : en 2011, nous avons eu 942 751 visiteurs, en 2012, 806 052. Cela dit, pour ce qui est des chiffres concernant les visiteurs de la collection permanente, ils sont en augmentation constante, année après année, et c’est là une donnée très positive.
Les parrainages et “amis” du MNAC permettent-ils d’équilibrer les coupes budgétaires publiques ?
Nous travaillons à tous les niveaux afin de pallier l’effet des coupes budgétaires des administrations publiques. Nous avons lancé de nombreuses actions pour essayer d’équilibrer le budget, autant par des restrictions qu’auprès des politiques, pour obtenir des fonds. Les parrainages sont pour nous un axe de travail très important. On a réussi à les garder, et, en ces temps si difficiles, nous n’avons perdu aucun mécène, on en a même obtenus de nouveaux. Chaque projet, chaque exposition, est associé à un mécène, et nous avons créé de nombreuses complicités. En ce sens, la Fondation des Amis du Musée est elle aussi extrêmement importante. L’un des derniers projets pour lequel ils sont en train de nous aider est l’acquisition d’une œuvre de Mariano Fortuny, La oración (“La prière”, n.d.t) à travers une campagne de micromécénat.
Quelles sont les conséquences directes de la crise économique dans l’organisation du MNAC? Qu’est-ce qui a le plus souffert, au MNAC, lors de cette crise: la collection ? Les collaborateurs ? La programmation ? Un peu tout le monde ?
La crise touche tous les domaines et toutes les institutions culturelles en général. Là où cela se voit le plus, c’est peut-être dans le cas des expositions temporaires, dans l’impossibilité d’acquérir de nouvelles œuvres et dans les difficultés énormes à travailler à long terme, qui est la seule façon viable de faire travailler dans le contexte d’un grand musée.
A propos du portfolio :
9 photographies de la collection du Museu Nacional d’Art de Catalunya
Hommage : 5 photographies de Joan Colóm issues de la collection Museu Nacional d’Art de Catalunya, une vaste rétropective en préparation pour Décembre 2013, avec Jorge Ribalta au commissariat.
Pour les curieux, les nostalgiques et les vivants vous pouvez accéder au dossier de presse de la rétrospective qui lui fut consacrée à l’été 2006 à la fondation Henri Cartier-Bresson, vous y trouverez de nouvelles images et toute l’information sur l’artiste et ses complices :
http://www.henricartierbresson.org/infos/ressources/FR_dossierDePresseHCB_Joan_Colom.pdf
Propos recueillis par Lola Fabry
Adaptation française : Institut Français de Barcelone en partenariat avec le Journal de la Photographie.
El arte románico, junto con una extraordinaria colección de arte gótico, hacen del Museu Nacional d’Art de Catalunya uno de los museos de referencia en Europa y el gran museo del arte medieval en España. Otro de los tesoros del museo es su colección de obras modernistas, un periodo extraordinariamente fructífero del arte catalán. Pero el MUSEU NACIONAL D’ART DE CATALUNYA abarca mil años de arte europeo, desde el siglo X al siglo XX. En sus variadas y ricas colecciones, además de pintura y escultura, el visitante puede encontrar artes del objeto, dibujos, grabados, colecciones numismáticas y, por supuesto, también fotografía.
Pepe Serra, es director del Museu Nacional d’Art de Catalunya desde enero de 2012.
¿Cuando se crea el departamento de Fotografía? ¿Cuales son los movimientos internos y/o externos al MUSEU NACIONAL D’ART DE CATALUNYA para dicha creación ?
El departamento de fotografía del Museo Nacional se crea en el año 1996, a raíz del debate suscitado por el libro blanco de la fotografía, publicado por la Generalitat de Catalunya. Este libro fue una herramienta de trabajo muy importante, que dio fruto en la creación del departamento de fotografía de este museo y significó que la Generalitat comenzara a adquirir obra de fotógrafos catalanes.
¿Qué objetivos se planteaba esa creación en términos de coleccionismo y de exposiciones ?
La recuperación, puesta en valor y divulgación del patrimonio fotográfico catalán, en un primer término, y a largo plazo, universal.
¿Qué resultados se han logrado para la colección del MUSEU NACIONAL D’ART DE CATALUNYA ? Dar volumen de la colección y detallar algunos fotógrafos que constituyen la colección con fecha desde la más antigua a la más reciente.
Se partió de cero y hoy en día la colección del museo cuenta con 14.000 fotografías. Se trata de una colección representativa de la historia de la fotografía, en la que destaca la obra de los fotógrafos catalanes. Contamos con una interesante colección de fotógrafos pictorialistas, como Pere Casas Abarca, Joan Vilatobà o Miguel Renom, y de las vanguardias históricas, como Pere Català Pic o Emili Godes. De la Guerra Civil contamos con obras de Agustí Centelles, que son un importante documento gráfico. La posguerra es una época muy bien representada, con obras de Català Roca, Colita, Joan Colom, Oriol Maspons, Xavier Miserach, Leopoldo Pomés, o Ricard Terré. De las últimas décadas del siglo XX, el Museo Nacional cuenta con obras de fotógrafos tan destacados como Toni Catany, Jorge Ribalta, Kim Manresa, Humberto Ribas o Joan Fontcuberta. La obra más reciente que conserva el museo fue realizada en 1995. La última incorporación, hace unos meses, es el archivo completo de Joan Colom.
¿Qué actividad museográfica tiene la colección fotográfica fuera del MUSEU NACIONAL D’ART DE CATALUNYA ? Cuéntenos algunos ejemplos de exportación de la colección a museos nacionales e internacionales.
Una de las últimas colaboraciones es el préstamo de 30 obras de Joan Fontcuberta a Goteborg (Suecia) raíz del premio Hasselblath. Pero históricamente hemos colaborado intensamente con instituciones internacionales como le Patrimoine Photographique de Paris o el Centro Internacional de la Fotografía, de Nueva York, el Pompidou, la Moravian Gallery de Brno o el museo de las Artes Decorativas de Praga, por ejemplo.
El Museo Nacional siempre ha intentado programarlas exposiciones teniendo en cuanta el escenario internacional, y nunca ha hecho una exposición que no esté contextualizada internacionalmente. Exposiciones como Miradas paralelas o Praga, Paris, Barcelona son un buen ejemplo.
¿Cual es la perspectiva de la fotografía en el MUSEU NACIONAL D’ART DE CATALUNYA hoy en día en su colección y en su programa de exposiciones temporales (cuantas hay por año) ? Háblanos también del criterio de selectividad para las exposiciones temporales.
Más allá del contexto actual tan restrictivo económicamente, el rol de la fotografía en el museo seguirá siendo central, con mucha mayor presencia de forma integrada en la colección permanente de los siglos XIX y XX y con continuidad en las exposiciones temporales, con una o dos anuales, si es posible.
Según las publicaciones del ministerio de cultura, las estadisticas de consumo de museos han vivido la mayor caída en 2008 y 2009 y esta subiendo un poquito desde 2010, pero sin volver a tener su nivel de 2007. ¿Cual es el comportamiento del público del MUSEU NACIONAL D’ART DE CATALUNYA entre 2011 y 2012 ?
En todos los museos, el número de visitantes varía mucho en función de las exposiciones temporales que se programan. Para el Museu Nacional el año 2012 ha sido un año de transición, en el que sólo se habían programado 2 exposiciones temporales, cuando en 2011 se habían programado 4. Ese hecho ha determinado que el número de visitas sea inferior en el 2012. Si en 2011 recibimos 942.751 visitas, en 2012 recibimos 806.052. Sin embargo, si miramos las cifras de visitantes a la colección permanente, éstas no dejan de crecer año tras año, de manera progresiva y segura, y ese es un dato muy positivo.
¿Los patrocinios y « amics » del MUSEU NACIONAL D’ART DE CATALUNYA permiten equlibrar los recortes públicos?
Trabajamos desde todos los ámbitos para paliar el efecto de los recortes en las aportaciones de las administraciones públicas. Hemos puesto en marcha numerosas acciones para intentar equilibrar el presupuesto, acciones tanto de austeridad como políticas para obtener recursos. Los patrocinios, en los que estamos trabajando intensamente, son un pilar muy importante. Hemos conseguido mantenerlos y, en estos tiempos tan difíciles, no hemos perdido a ningún patrocinador, incluso hemos conseguido nuevos. Cada proyecto, cada exposición, va asociado a un patrocinador, y estamos consiguiendo muchas complicidades. En este sentido, la complicidad de la Fundación de Amics del museo es de igual forma importantísima. Uno de los últimos proyectos en los que nos están ayudando es en la compra de una obra de Mariano Fortuny, La oración, a través de una campaña de micromecenazgo.
Cuales son las consecuencias directas de la situación económica en la organización del MUSEU NACIONAL D’ART DE CATALUNYA ? Que es lo que ha sufrido del MUSEU NACIONAL D’ART DE CATALUNYA en esta crisis : la colección ? la plantilla ? la programación ? Un poco todos ?
La crisis afecta a todos los ámbitos y a todas las instituciones culturales en general. Dónde quizás más se nota es en las exposiciones temporales, en la imposibilidad de adquirir nuevas obras y en las dificultades enormes para poder trabajar a largo plazo, que es el único modo viable de hacer trabajar en el contexto de un gran museo.
Con respecto al portfolio :
9 fotografias de la colección del Museu Nacional d’Art de Catalunya
Homenaje: 5 fotografias de Joan Colóm incluídas en la colección del Museu Nacional d’Art de Catalunya, una larga retrospectiva está en preparación para Diciembre 2013, con Jorge Ribalta como comisario.
Museu Nacional d’Art de Catalunya
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Parc de Montjuïc
08038 Barcelona
Espagne
T (00 34) 93 622 03 60
