C’était pendant la nuit que l’alerte devenait une pensée obsédante pour bon nombre de gens. Elle les empêchait de dormir sereinement. Il était si difficile de prévoir ce que la nuit allait apporter dans les rues proches des rives du fleuve. Les milliers de sacs de sable ne suffisaient pas à endiguer la peur.
C’est pendant la nuit que le photographe documentaire et artiste visuel Miti Ruangkritya a commencé son étude des inondations, en 2011, en Thaïlande. Celles-ci ont persisté pendant plusieurs mois et causé plus de 800 morts, menaçant sérieusement le cœur du pays, sa capitale Bangkok, où des millions de gens vivaient dans la peur la même expérience que Miti lui-même.
La réaction artistique et documentaire de Miti est allée à l’opposé de ce que l’on pourrait attendre d’ un photographe amené à documenter un désastre naturel comme ces inondations. Il a capturé des scènes oniriques, nimbées d’une tranquillité surréaliste et traduisant une attente interminable. Les nuits désolées et intemporelles d’un Bankok inondé, que Miti a photographié déserté et apparemment sans souligner la souffrance ou le tragique de la situation, ont leur raison d’être.
Lire la suite de l’article d’ Eliseo Barbàra dans la version anglaise du Journal.
Miti Ruangkritya: Imagining Flood
Du 2 mars au 28 avril 2013
Kathmandu Photo Gallery
87 Pan Road, Silom
Bangkok
Thailand
Ce travail est disponible dans un livre en auto-édition à 100 exemplaires.
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