Il s’agit de photographies de tombes en Éthiopie. Quand une personne meurt, ses proches placent une photo sur la pierre tombale et gravent quelques mots qui parlent du défunt. En pensant aux photos des familles et à l’idée du mémorial et de la perte, je suis frappé par le sentiment de détérioration que ces images et l’atmosphère qui les entoure évoquent. Subissant les aléas du temps, ceux qui sont enterrés font l’expérience d’une seconde mort : celle de leur identité tombale qui se détériore peu à peu.
Michael Tsegaye (Éthiopie)
Inferno, 2010-2011