Gaby Herbstein est une photographe extrêmement convoitée dans le monde de la mode et de la publicité. Parmi ses clients, elle compte des entreprises de gros calibre : Samsung, Garnier, Sony, entre autres.
Un tatouage sur son bras droit, « conciencia », nous révèle une autre facette. Son engagement dans la société. Tous les ans, en effet, elle réalise un calendrier dont les fonds sont destinés à un projet social.
Un de ses plus célèbres calendriers est celui où elle met son imagination débridée au service d’une campagne de sensibilisation au recyclage. Ses photos mettent en scène des enfants avec des objets fantastiques tels que des poissons volants faits de canettes recyclées et une navette spatiale fabriquée avec des batteries usagées.
C’est ce côté fantastique que l’on peut apprécier, dans le cadre de Buenos Aires Photo, en regardant son travail plus récent (2015), centré sur l’idée de la « géométrie sacrée ». Sa série très sophistiquée, « beauté divine », comprend des portraits de jeunes filles de 8 à 12 ans déclinant de 13 manières différentes le thème de la beauté.
Il s’agit – peut-on lire dans la présentation de la galerie Studio 488 – « d’une étude de la manière dont l’esprit s’intègre dans la matière, par le biais de l’amplification de la géométrie de la nature et des mouvements planétaires ».
Le travail de l’artiste n’est pas une simple reproduction de beautés froides et distantes mais nous livre d’élégants portraits empreints d’harmonie et de chaleur.
Dans une autre série, « États de conscience » (2013) – encore le mot conscience… – Gaby Herbstein réalise un voyage intérieur partant de ses émotions, ses vertus, ses rêves et ses faiblesses. Le résultat de cette introspection ce sont 12 images (réalisées aussi pour un calendrier) citant des peintres surréalistes comme Magritte (Les amants et Le fils de l’homme, notamment). Associés aux photos, des mots et des phrases illustrant des concepts, voir des (auto)exhortations: « purification », « se perdre pour se rencontrer », « créer des ponts pour me rapprocher de celui avec qui j’ai du mal à me connecter », etc.
La galerie représentant Gaby Herbstein est Studio 488 qui, cette année, a centré sa proposition sur les portraits et le thème de l’identité.
Gaby Herbstein : http://gabyherbstein.com
Galerie Studio 488 : http://www.studio488.com.ar