Deuxième table ronde animée par Yves Legoff, journaliste à la revue « Mécènes », consacrée aux « grand rendez vous », que constituent les festivals qui montrent et éventuellement produisent des photographies, au travers 4 cas très différents
Aurélie de Lanlay, administratrice des Rencontres d’Arles
Créées en 1970 les Rencontres d’Arles ont su s’inscrire dans la durée. Comme tout festival, elles sont inscrites dans une temporalité et sur un territoire, en organisant outre des expositions, des soirées, de nombreux colloques ou débats ; elles ont par ailleurs développées en septembre des actions pédagogiques, avec la création des produits spécifiques, jeux et applications numériques, notamment avec l’appui de la Fondation Total.
Dans l’esprit de leur dénomination, ces actions ont d’abord pour vocation de générer et de mener à bien des projets communs autour de la photographie, les partenariats avec les mécènes sont donc avant tout affectifs et émotionnels, bâtis autour d’envies communes.
Les apports de mécénat représentent environ 20% du budget. Ces partenariats doivent s’inscrire dans la durée (convention triennale), pour assurer leur lisibilité et une réelle capacité à conduire la programmation. Les mécènes qui accompagnent le festival, apporte un important soutien financier (SFR, Fondation Luma, Olympus, BMW). C’est ce qui permet au festival d’avoir et de préserver une grande liberté de programmation. A ces apports financiers s’ajoute également des apports en nature ou en compétence et le développement de projets communs. On retiendra notamment l’apport en visibilité que nous propose Gare et Connexions dans en gares (Paris gare de Lyon, Marseille Saint Charles, Avignon TGV, Arles). Mais, dans tous les cas, ce qui importe c’est la confiance et la fidélité qui permettent l’aventure humaine.