Penser l’espace, à partir de la perception, en s’appuyant sur des notions constructives et soustractives élémentaires. Telle est la réflexion première de mes recherches photographiques. En effet mon travail s’organise autour des relations qu’il existe entre la 2D et la 3D, du passage du plan au volume et inversement. Je m’intéresse de très près à l’architecture et à l’urbanisme. Et par conséquence, je me préoccupe des éléments constitutifs et inhérents liés à l’espace tridimensionnel, qui sont l’ombre, la lumière, le temps, et la projection physique dans le paysage architectural. Je m’interroge et étudie la relation que l’Homme a avec son environnement spatiale, et à ce dépassement urbain qui conditionne notre regard. Notre société amène à voir notre monde sur un même modèle photographque, c’est à dire, d’un seul et unique point de vue. De plus le quotidien laisse penser que ce type de regard ne laisse aucune échappatoire, il est celui qui donne à reconnaître le paysage sans nous pousser à regarder au delà. Cela réduit amplement nos manières d’appréhender le monde visible et d’avoir nos propres expériences spatio-temporelles.
A travers Folding Architecture, je tente de moduler notre vision afin d’offrir de nouvelles perspectives d’approches, de nouveaux points de vue, dans un monde qui est entièrement formaté. Ainsi je cherche à dévoiler quelques possibles parmi d’autres, en travaillant autour d’une certaine anthropologie de l’espace. En effet, l’idée première qui découle de cette conception, est de créer du plan à partir du volume architectural. Avant la prise de vue, lorsqu’il s’agit de milieu urbain, je m’intéresse à l’architecte, à sa démarche, aux éléments qui ont requis une telle construction, afin de mieux percevoir l’enjeu des formes. C’est l’architecture contemporaine visible et non-visible qui m’intéresse.
Audrey Guiraud
