Kinshasa, 2011. Huit millions d’habitants, des milliers de shegués (enfants des rues), des centaines de lutteurs et leurs fanfares. Edingwe, Dragon, City Train, Mbokotomo : les « légendes » de la lutte congolaise se réinventent quotidiennement dans la banlieue de Kinshasa.
Les body-builders, et même les enthousiastes de la magie noire, se combattent pour la gloire dans des rings de fortune. Ils viennent de la rue et leur charisme impose le respect et l’admiration. Mais les héros du ring sont modestes dans la victoire : « Kobeta libanga papa mundele » [on se débrouille, homme blanc]. Dans les dernières heures du jour, quand ils ont mis fin à leurs « occupations » quotidiennes, ils mettent leurs masques et leurs tenues, prêts à combattre.