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Art Elysées 2012 : Galerie baudoin lebon

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Né le 1er février 1945 à Paris. Après dix années consacrées à la peinture, Patrick Bailly-Maître-Grand, travaille avec les outils photographiques depuis 1980. Ses œuvres, strictement analogiques, argentiques noir & blanc, se caractérisent par un imaginaire ludique, associé à un goût pour les technologies complexes telles que le Daguerréotype, la périphotographie, la strobophotographie… et d’autres inventions de son cru.

Le grand sommeil, 2011
Un vieux matelas sanguinolent, éventré, brûlé, voilà bien un curieux fantasme dont j’avoue ici l’emprise et dont je peine à expliquer la raison. Sans doute faut-il y voir, cet effet de «transfert» que les objets martyrisés peuvent accomplir, quand on est incapable, comme moi, de regarder la souffrance humaine en face. Tel un enfant qui dirait qu’il serait Zorro, je ne fais ici que croire que je suis capable de compassion. Ces lambeaux de crins et de cotons sont des entrailles pour de rire, des ersatz de douleur. Bref, de la fuite.

Les nuisettes de Sainte Anne
Cette série est le résultat d’un mélange baroque entre mon émerveillement pour la beauté des coutures qui structurent un kimono de compétition et la lecture d’un fascinant livre photographique Italien sur l’univers des asiles d’aliénés. Un conflit s’est donc installé en moi entre la somptueuse parure immaculée des kimonos et la crasse douteuse des loques qui « habillent » les malades mentaux. Le hasard d’une opportunité de vente, sur Strasbourg, d’un lot de kimonos d’occasion m’a donc propulsé dans la confection (le bricolage) de chimères textiles où, avec l’aide de différentes fripes usagées, des tenues de sport se mutaient en… camisoles de force. Que ma charmante vendeuse de kimono soit remerciée, que le livre : Il volto della follia. Cent’anni di immagini del dolore (édition SKIRA) trouve le succès qu’il mérite et que mes pauvres fantasmes trouvent de l’indulgence, du fait de leur naïveté.

African Bata, 2011
Une chaussure, qu’il y a-t-il dans une chaussure, quand elle est décousue ?… En paraphrasant la chanson  » Une noix  » de Charles Trenet, l’idée m’est venue de déstructurer de vieilles chaussures en enlevant toutes les coutures qui assemblent ses différentes pièces de cuir. Le jeu consistait ensuite à reconstruire ce puzzle mais suivant un ordre baroque, de façon à faire apparaître des sortes d’objets étranges, à mi-chemin entre attirail sado-maso et tenues de guerriers Japonais. En ce qui me concerne, j’y vois des masques Africains, brillants de la sueur du danseur qui le porte.

Art Elysées Paris Art Fair 2012
Galerie baudoin lebon – stand 136 -137
Du jeudi 18 au lundi 22 Octobre 2012
Avenue des Champs Elysées
75008 Paris – France
Horaires : 11h00 – 19h30

Colles & chimères, Patrick Bailly-Maître-Grand
du 25 octobre au 1er décembre 2012
Vernissage le mercredi 24 octobre 2012
Galerie baudoin lebon
8, rue charles François Dupuis
75003 Paris
France
T: +33 (0)1 42 72 09 10

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