Train Project s’inspire des expressions de divers individus au milieu des foules, photographiés en situation de détente et de dénuement. Les séances ont été réalisées avec des lampes torches à forte puissance, qui éclairent directement les wagons de trains en pleine vitesse pour saisir l’expression des passagers à travers la vitre, de façon impartiale et sans interférer avec eux. La méthode permet d’étudier les mouvements des passagers à Taïwan au sein de divers espaces confinés, en créant une typologie qui recueille les divers états des passagers, et en classant les diverses apparences et espaces intérieurs des trains de Taïwan avec des cadrages distincts, dans une seule fenêtre ou plusieurs successives. Sur les photos, la posture assise ou debout des passagers, amassés ou dispersés, leurs expressions tandis qu’ils lisent, semblent étourdis, jouent avec leur téléphone ou regardent l’objectif, et les scènes floues dans les wagons, mêlés à des éléments tels que le passage du temps, la limitation de l’espace public, ou les portraits involontaires, entraînent le thème vers un débat sur la relation entre les photographes et les passagers photographiés, la conscience de classe de l’espace public, le documentaire contemporain et la frontière entre la réalité et le monde virtuel. Les spectateurs semblaient pouvoir intégrer l’hallucination des passagers à travers la fine couche de la surface du wagon et la vitesse du train, dans l’obscurité de l’inconnu.
Lianzhou Foto 2016
Du 19 novembre au 9 décembre 2016
Lianzhou, Guangdong
Chine