Arnaud Makalou est de nationalité congolaise. Il vit et travaille à Brazzaville. Son arrivée à la photographie à été conditionnée par la guerre civile qu’a connu son pays natal en 1997. Après avoir hérité de sa soeur un appareil de marque zénith, il a pu se perfectionner. Sa petite expérience lui a permis de s’installer au lycée Savorgnan de Brazza où il a réalisé les photos-souvenirs des élèves.
Arnaud rencontre Baudouin Mouanda à la sortie de son premier atelier en 2003. Après de nombreux échanges et rencontres Arnaud intègre le Collectif Génération Elili en 2005 où il côtoie d’autres photographes de l’extérieur et bénéficie de stages de perfectionnement avec entre autre Hector Mediavilla, Samuel Nja Kwa, David Damoison et Bruno Boudjelal.
Arnaud a participé à plusieurs expositions et Rencontres : Rencontres photographique et de dessin d’Afrikaribu de Kinshasa (où il a obtenu le prix du jeune talent), exposition «intimité(s)francophone(s)», exposition en Espagne et de nombreuses fois au CCF de Brazzaville et au Centre Culturel Russe de Brazzaville.
En mai 2010, Arnaud Makalou a été élu Directeur Technique et Artistique du Collectif Génération Elili de Brazzaville. Il expose actuellement jusqu’au 29 octobre 2011 aux Festivales les Afrikales: http://lesafrikales.free.fr/festival/expositions_12.htm
Dans un quartier périphérique de Brazzaville appelé Kombé, se trouve une carrière d’extraction de pierres exploitée par la société CMEC. Les sociétés coréennes et chinoises sont apparues dans le paysage du Congo depuis une dizaine d’années. Elles ont été les bienvenues permettant ainsi de réduire le taux de chômage et de moderniser le pays. Elles emploient plusieurs centaines de congolais sans contrat qui sont contraints de travailler pour assurer leur quotidien. Ils sont victimes de mauvaises conditions de travail: salaire bas, aucune sécurité de l’emploi, et le manque de prise en charge des accidents du travail. Les sociétés les exploitent pourtant plus de 10 heures par jour…
J’ai voulu à travers ma série « être ouvriers à Brazzaville », témoigner de la dure réalité de la vie des ouvriers. Aux employeurs de permettre à leurs employés d’avoir une vie meilleure…
La série « être ouvrier à Brazzaville » a été réalisée dans le cadre de l’atelier interculturel Recherche & Photographie sur la thématique : « Comment structurer un réseau de photographes en Afrique Centrale ? » qui s’est tenu à Brazzaville du 31 janvier au 12 février 2011 organisé par le Collectif Génération Elili et Afrique in visu.
