En France, seul un agriculteur sur cinq a moins de 40 ans. Entre 1997 et 2010, le nombre d’installations a diminué de 38 % et les deux tiers des exploitations concernées par des questions de succession n’ont pas de repreneur connu. Pourtant, en cette période de crise agricole, certains fils ou filles d’agriculteurs choisissent de travailler dans l’exploitation de leurs parents pour poursuivre l’activité. Les années de travail ensemble peuvent être source de tensions, de conflits de génération. La transmission familiale peut ainsi être un héritage lourd à porter. Cependant, cette succession génère aussi de forts sentiments de fierté et de complicité suscitant une émulation entre parents et enfants. Elle se révèle être un atout pour le maintien de la culture paysanne et permet la transmission d’outils de production, d’un patrimoine, de valeurs, d’une organisation du travail et d’une identité.
Arnaud Chochon