Le programme Dress code relie une quarantaine d’artistes proposant des regards singuliers sur l’identité et le vêtement dans le monde.
L’habit est représentatif d’un aspect identitaire ; il peut susciter le désir en sublimant le corps humain, notamment par la parure, mais aussi être révélateur de codes et de normes. Les codes vestimentaires permettent une intégration à la société ou à contrario le rejet, l’émancipation mais aussi la revendication.
Symbole de la globalisation, la mode, lieu de subjectivation et de désubjectivation, d’intervention et d’aliénation, contribue à l’émancipation sociale et physique. Cette évolution nous questionne sur pourquoi le vêtement est toujours au cœur de la problématique des identités. L’habillement prend toujours le pli d’être marqueur du sexe, de l’âge, du statut social, de la religion, de l’orientation sexuelle, des opinions politiques, de la richesse, de la sous-culture. Tantôt parure, costume, habit de scène ou de culte, les vêtements représentent des identités singulières mais également collectives.
Dress code pose le regard sur cette relation identité-vêtement à travers notamment les drag queens de New York, les jumeaux au Nigéria, les rituels vaudous au Bénin et au Togo, les femmes zapotèques au Mexique, mais aussi par des investigations photographiques personnelles. Entre rites et marqueurs de genre, la vingtaine d’expositions propose un questionnement sur des identités singulières mais également collectives et traite l’habit comme émancipation ou revendication. Fotohaus propose une amplification du programme avec Sein und Schein, « être et le paraître», tout comme Fragiles, projet choral de Tendance Floue, habité par les secousses qui traversent notre époque.
Florent Basiletti
Directeur artistique
FONDATION MANUEL RIVERA-ORTIZ
pour la photographie et le film documentaire
18 rue de la Calade – 13200 Arles
Jusqu’au 26 juillet 2022