Le deuxième numéro de « Arles » vient de paraître, le magazine semestriel est disponible en anglais ou en français. Voici l’éditorial de Maja Hoffmann.
Peter Lindbergh, Martin Parr, Jack Pierson, Camille Vivier… des « oeils » exceptionnels et une diversité de talents inédite ont été réunis pour composer ce deuxième numéro d’« Arles ». Il n’en fallait pas moins pour marquer notre admiration et exprimer toute la vitalité de l’art photographique et les multiples approches qui s’expriment dans cette ville depuis cinquante ans à travers le festival de photographie fondé en 1969 par Lucien Clergue, Michel Tournier et Jean-Maurice Rouquette.
Les photographes sont des capteurs du réel et des révélateurs de mondes. Ils zooment sur l’inconnu, illuminent la beauté et pointent leur objectif là où ça fait mal. C’est à travers le langage universel de l’image et le talent particulier de nos invités que la nature, la culture et l’impermanence prennent forme au fil des sujets qui composent cette édition.
Les photos exclusives réunies en ces pages présentent un large éventail d’approches. Camille Vivier compose une mosaïque de correspondances autour de la légendaire chambre numéro 10 de l’hôtel Nord-Pinus. Martin Parr créé des étincelles en faisant se frotter costumes d’Arles et créations de stylistes. Sharon Core documente le combat pour la nature mené par les biologistes de la Tour du Valat. Jack Pierson se laisse éblouir par le mythe de Crin-Blanc. Enfin, dans un long entretien Peter Lindbergh souligne les similitudes entre sa Rhénanie natale et sa Camargue d’adoption. Pour cet Arlésien de coeur, « ces régions et leurs habitants sont vrais. Les choses y sont réduites à leur essence. »
J’espère que les photos et les textes réunis dans ce numéro vous sembleront tout aussi essentiels.
Maja Hoffmann
