Lors du tremblement de terre et du tsunami de mars 2011 au Japon, Carlos Ayesta et Guillaume Bression se sont précipités. Pour se rendre compte. Pour voir. Ils ont photographié non pour témoigner mais par nécessité, parce qu’ils étaient là et ne pouvaient en croire leurs yeux et c’est ce qui a transformé leur étonnement en projet : la démesure de la situation. Il s’agit d’un projet atypique profondément lié à une fonction documentaire de la photographie à laquelle on ne demande non point la vérité mais une forme de neutralité opérationnelle par laquelle les photographes se situent et s’expriment. Le projet intitulé Retracing our steps, Fukushima exclusion zone 2011-2016 se décline en une succession de points de vue renouvelés, d’angles d’analyse à chaque fois différents, de propositions qui pourraient sembler contradictoires pour explorer de la façon la plus complète une situation, y compris dans ce qu’elle a de non visible, de non visuel.
Christian Caujolle
Aujourd’hui commissaire indépendant, Christian Caujolle a notamment été directeur de la photographie au journal Libération, a créé l’agence VU’, et enseigne à l’École Nationale Supérieure Louis Lumière, à Paris.
Carlos Ayesta & Guillaume Bression, Retracing our steps, Fukushima exclusion zone – 2011-2016
Festival des Rencontres de la Photographie d’Arles 2017
Du 3 juillet au 24 septembre 2017
Arles, France