ParisBerlin>fotogroup a repris le jeu collectif, inventé par les surréalistes dans les années 20, du cadavre exquis et a adapté ce processus à la photographie : le jeu étant pour chaque photographe d’interpréter l’image d´un autre. Cet exercice photographique débuta par un appel à projet en mai 2011. 104 photographes ont participé à ce projet et répondu au double thème : Journées ordinaires, privé | public. L’exposition présentera la maquette du livre designé par Sandra Schmalz.
En parallèle, Variations | Paris – Berlin montrera les travaux des photographes du collectif.
Holger Biermann : Photographies de rues.
Prises entre 2003 et 2012, elles montrent l’insolite de l’ordinaire, les hasards et les instants, le chaos ambiant se fondant dans l’unité visuelle. Photographies en noir et blanc et en couleur.
Manuela Böhme : Au coeur d’une improvisation.
« Les poètes écrivent pour une unique raison – pour rendre témoignage à la splendeur. » William Carlos Williams.
Amélie Losier : Portraits de Berlinois.
« Ils sont photographes, artistes, réalisatrices, colocataires, rédacteur iconographe… ils m’inspirent et me soutiennent, sont à la fois mentors et amis. Ils m’accompagnent et façonnent mon Berlin, depuis 10 ans que j’y ai emménagé. Une sélection. » Amélie 2012.
Sebastian Rosenberg : « Les habitants de mon immeuble ».
Portraits, Berlin-Charlottenburg, 2010-2012
Alain Roux : USA 1956.
Extrait de la Lettre au cheval, « […] Tu as, cheval, cette fois, beaucoup de chance : tu emportes une merveilleuse, jeune et jolie femme blonde. Elle est allemande. Vous cavalcadez à la conquête de l’Ouest, aux Etats-Unis. Est-ce dans les Rocheuses ? En Arizona ? En tout cas, le paysage est de pierres et d’arbustes. L’année est 1956. Une voiture vous suit et quelqu’un vous filme. On ignore qui. Parfois, l’image tremble. Le travelling dure 1,27 minute. La bobine du film a été retrouvée dans un carton en Allemagne un demi-siècle après avoir été tourné. De ce film, du caméraman, de la marque de la voiture, de toi, on ne sait à peu près rien. Cheval on ignore ton nom. La femme avec laquelle tu galopes s’appelait Irina, [… elle] galope sans s’éloigner de la route, jetant parfois des regards à la voiture. Elle galope pour son plaisir et celui de la caméra. Elle porte des vêtements bleus, un foulard rouge est noué autour de son cou. Sa course achevée, elle te fait marcher entre les pierres. Elle sourit. Derrière elle, s’élève une montagne noire d’où par moment éclate le soleil qui brûle la pellicule. Elle forme avec toi un couple à deux. Et avec la voiture un couple à trois. » GL, mai 2012
Sandra Schmalz : L’eau de Paris, 2011.
« En automne 2010, je me promenais au cimetière du Père Lachaise quand j’ai rencontré une fontaine. J’ai d’abord cru qu’elle était seule, isolée, mais je me trompais. Il y a des dizaines de fontaines dans les cimetières parisiens, et elles sont toutes uniques. Toutes ces fontaines donnent de l’eau potable, en plein cœur des cimetières. Elles sont présentes, fidèles, discrètes et utiles, comme des petits dieux familiers, et je me suis prise au jeu de les chercher pour en faire les portraits afin de répondre aux questions que soulève leur présence. […] J’ai souhaité faire écho [au] cycle de transmission [de l’eau], en recréant une carte symbolique des cimetières parisiens. La réalisation des prises de vue au polaroid tend à les personnifier et à les caractériser le plus possible.
J’ai pris des photographies de toutes les fontaines d’eau potable dans les cimetières parisiens. La disposition de ces 90 « portraits » des fontaines sur le mur dans l’exposition correspond à l’emplacement dans les 14 cimetières intra muros. » Sandra Schmalz.
ParisBerlin>fotogroup
Journées ordinaires, privé | public
Variations | Paris – Berlin
Lundi 2 juillet – samedi 7 juillet 2012
De 11 h à 21h
Atelier Galerie
22 Rue Porte de laure
13200 Arles