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Appel à candidatures de la Carte blanche du PMU 2015 : Rencontre avec Benoit Cornu

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En faveur de la création photographique contemporaine, l’appel à candidatures de l’édition 2015 de la Carte blanche PMU est ouvert jusqu’au 3 mars prochain. Cette Carte blanche, initiée et conçue avec Le BAL depuis 2010, sera menée cette année dans le cadre du nouveau partenariat du PMU avec la galerie de photographies du Centre Pompidou.
A cette occasion, L’Œil de la Photographie a rencontré Benoît Cornu, directeur de la Communication du PMU.

L’Œil de la Photographie : En quelques années, la Carte blanche du PMU a su devenir un vrai rendez-vous et s’est installée dans le paysage de la photographie. Quel bilan tirez-vous de ces cinq premières éditions ?
Benoît Cornu : L’objectif de la Carte blanche PMU était de changer le regard porté sur le PMU, de sortir des stéréotypes et d’exploiter ce regard que pouvaient avoir des artistes sur la marque et son univers. L’objectif est atteint car nous avons réussi à révéler un certain nombre de choses qu’on ne voyait plus forcément au PMU. Par exemple, les tickets froissés de Mohamed Bourouissa ont redonné de la valeur à cet objet qui pour nous était plutôt perturbant : le ticket froissé par terre. C’’est une récompense d’avoir fait du quotidien du PMU le sujet d’une œuvre d’art.
En tant que mécène, il est toujours intéressant de voir comment évoluent les artistes dans le temps : la Carte blanche a joué un rôle de tremplin pour ces jeunes artistes. Malik Nejmi est allé en résidence à la Villa Médicis à Rome, Mohamed Bourouissa est en train de devenir un des grands plasticiens français,  ou encore Kourtney Roy dont la dimension de photographe a changé avec cette Carte blanche. Le PMU, à son niveau, joue un rôle dans l’accompagnement de la jeune création photographique et c’est une fierté. Cette Carte blanche est aujourd’hui connue et reconnue et le PMU est devenu un mécène dont l’action est remarquée en matière de photographie.
 
LODLP : Au fil des éditions, vous avez vu les projets soumis s’affirmer, des regards très divers se sont posés sur l’univers du PMU, parfois très plasticiens, donnant à voir un univers loin des clichés habituels liés au PMU. Comment avez-vous abordé à chaque édition ces nouvelles visions?
BC : A chaque Carte blanche, on repart de zéro. Les artistes ont un cahier des charges extrêmement ouvert puisqu’on leur demande leur regard personnel sur notre univers. C’est la seule contrainte. Pour nous, c’est à chaque fois une surprise et c’est très enrichissant de découvrir la diversité des projets et des lectures qu’il peut y avoir du PMU. Le fait que le jury puisse entendre et dialoguer avec les artistes finalistes permet d’aller au bout du questionnement sur leur projet et permet éventuellement de révéler des artistes qu’on n’avait pas forcément identifiés sur le papier. Les débats au sein du jury sont riches et nourris et voir tous ces grands noms de la photo contemporaine qui débattent du regard porté sur le PMU est très valorisant et passionnant à observer.
 
LODLP : En 2015, la Carte PMU quitte le BAL et s’installe dans la nouvelle galerie photographique du Centre Pompidou. Ce sera aussi un autre public qui sera convié à découvrir la Carte Blanche. Pensez-vous que cela aura un impact sur les projets des candidats ? Et sur votre sélection ?
BC : La Carte blanche PMU a grandi vite, grâce notamment au BAL et à Diane Dufour avec qui nous avons travaillé de façon étroite.  Son passage au Centre Pompidou, au bout de cinq ans d’existence, marque une forme de reconnaissance. Ça le sera également pour le photographe lauréat qui sera exposé pour la première fois à la galerie de photographies du Centre Georges Pompidou. Pour un photographe contemporain, être exposé au Centre Pompidou, c’est quelque chose qui a une très grande valeur. Cela va nous permettre d’élargir de façon très importante le public qui sera en contact avec la Carte blanche. Cela permettra d’assumer notre rôle de mécène, qui est aussi de créer le lien entre la photographie contemporaine et notre public, qui n’y avait pas forcément accès avant.


La Carte blanche PMU 2015 :

Cet appel à candidatures est ouvert à tout photographe professionnel. L’artiste sélectionné bénéficiera d’une dotation de 20 000 euros pour la réalisation d’un projet inédit. Ce travail fera l’objet d’une exposition à la galerie de photographies du Centre Pompidou à l’automne 2015 et sera publié dans le cadre d’une collection aux Editions Filigranes.

Le jury de la Carte blanche PMU 2015 :
Paula Aisemberg (directrice de la Maison rouge), Jacqueline d’Amécourt (présidente du Comité d’honneur du IACCCA – International Association of Corporate Collections of Contemporary Art), Valérie Belin (artiste), Olivier Cablat (photographe, lauréat Carte blanche PMU 2012), Clément Chéroux (conservateur au Centre Pompidou – chef du cabinet de la photographie), Benoît Cornu (directeur de la Communication du PMU), Diane Dufour (directrice du BAL), Nicolas Ferrand (collectionneur, fondateur du Quotidien de l’Art) et Chantal Nedjib (présidente de L’image par l’image).

Calendrier :
Jusqu’au 3 mars 2015 : envoi des dossiers de présélection.
12 mars 2015 : présentation des projets au jury et choix du lauréat.
Mars à juillet 2015 : réalisation de la Carte blanche PMU.
Août à octobre 2015 : préparation de l’exposition et édition du livre.
Modalités et appel à candidatures téléchargeables sur : www.carteblanchepmu.fr

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