La Galerie 12 à Paris présente jusqu’au 23 juin Antoni Taulé.
Le peintre catalan propose une exposition de tirages photographiques argentiques rehaussés à l’huile. Chaque œuvre est unique, au même titre que ses tableaux.
Il est réputé pour ses clairs-obscurs, ses jeux entre l’ombre et la lumière dans des lieux très architecturés, . Au centre de l’image, un puit de lumière aspire le regard. Taulé peint à l’huile directement sur le tirage : là il efface un personnage, là il ajoute une perspective imaginaire, là il ouvre une porte vers un jardin
Les photographies de Taulé, présentées dans cette exposition, sont prises à partir des années 1970. Au départ véritables outils de travail, lui permettant d’appréhender l’espace et de saisir la lumière, afin de préparer au mieux ses peintures, ses photographies sont devenues des œuvres à part entière. La fin a rejoint le moyen. L’artiste envisage la photographie et la peinture comme une continuité, trouvant son origine dans la transparence des films argentiques. A tel point que la peinture reprend ses droits et que les photographies sont « rehaussées » à l’huile. La frontière entre le réel et l’imaginaire s’efface.
Taulé est né le 25 août 1945 à Sabadell, Barcelone. C’est son père qui lui a transmis le goût de la peinture, lorsqu’il le regardait peindre. Après ses études primaires, il entreprend des études d’architecture à Barcelone et obtiendra son diplôme en 1970. En 1965, il arrive à Paris et travaille dans des cabinets d’architectes. C’était le Paris de Sartre, la fin de la guerre d’Algérie, la construction de l’Unesco, l’année de la mort de Le Corbusier et la fin de Chandigarh, la Cinémathèque française et les films d’Antonioni. Depuis l’âge de 14 ans, il n’a jamais arrêté de peindre et fait sa première exposition personnelle en 1966 à l’Acadèmia de Beaux Arts de Sabadell.
À la suite de son diplôme d’architecture, il travaille à la construction de l’Université autonome de Barcelone pendant un an. Il est sollicité en 1971, pour l’élaboration d’un grand chantier sur la petite île de Formentera. C’est là qu’il fait la rencontre de Laetitia Ney d’Elchingen, avec qui il se mariera. Il se consacre alors entièrement à la peinture et Formentera, comme Paris, deviendra l’un de ses lieux privilégiés pour sa vie et son travail.
Antoni Taulé
Jusqu’au 23 juin
Galerie 12
10 et 14, rue des Jardins
Saint-Paul