Je raconte l’histoire d’une femme, de plusieurs. Peut-être celle de ces films américains, la fille au bord de la route, toujours belle mais toujours dévastée un peu. Parce que justement c’est une histoire de chemin, d’errance, de solitude. Elle est seule et je la trimballe, dans des lieux d’obsession, des lieux familiers à tous, des lieux qui évoquent quelque chose, qui parlent. Alors tout y passe, la voiture, le parking, la chambre d’hôtel, les paillettes et le rimel, les plumes…
J’aime penser qu’on pourrait lui donner un nom. Raconter ce qui s’est passé avant-après, ou alors juste se contenter de ce qui est montré là, regarder, voir, se laisser faire, contemplatif un peu coupable. L’action est passée. On arrive peut-être avant, peut-être après. On est dans l’attente, le calme avant la tempête ou l’inverse je ne sais plus.
C’est la nuit parce qu’on sait que le jour c’est plus pareil. Les néons des motels qui clignotent puis s’éteignent, les femmes aux jupes trop courtes qui disparaissent, la nuit qui se barre, voilà. Et puis quels motels, au fait?
Anna Cazenave Cambet
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