Andy Romanoff est le correspondant de L’Oeil de la Photographie à Los Angeles depuis les premiers jours de sa publication. Il a écrit sur les musées, les galeries, les festivals et les artistes, apportant toujours son point de vue idiosyncrasique.
Mais malgré tout ce que nous savions sur lui, il s’avère qu’il y avait beaucoup de choses que nous n’avions jamais soupçonnées. Il a maintenant révélé beaucoup de choses dans un mémoire intitulé Stories I’ve Been Meaning to Tell You. À partir d’aujourd’hui, nous allons publier un chapitre par mois sur ses histoires de vie criminelle, de drogue et de fêtes, San Francisco dans les années 60 et Los Angeles dans les années 70 et 80, sa vie dans les bas-fonds et au sommet du cinéma et toujours, toujours son amour de la photographie.
Quelques nuits en prison au Heartbreak Hotel
Parfois, la vie nous pose des questions sans réponse. Dans ma famille, nous appelons des questions comme celles-là, des questions pour Dieu.
Quand j’étais enfant, Albany Park était le poste de police où ils nous emmenaient quand nous avions énervé un flic ou quand ils pensaient pouvoir faire dire quelque chose à quelqu’un. Les nuits où nous nous faisions arrêter, nous restions assis dans des cellules sur des bancs d’acier froids en attendant le matin où ils nous donnaient une tasse de café noir dans une tasse en fer blanc cabossée, un sandwich à la mortadelle sur du pain blanc et le “Bon sang, sortez d’ici”, ennuyé du geôlier.. Puis nous étions à nouveau libres, planté sur l’avenue Pulaski, à sept heures du matin et sans moyen pour rentrer à la maison. De temps en temps s’ils avaient des raisons d’en faire plus, nous quittions le poste menottés, ils nous faisaient monter à l’arrière du panier à salade jusqu’à la prison du comté pour une audience et une libération sous caution, mais il s’agissait surtout de contrôler les foules, d’essayer de garder les punks en ligne.
J’étais certainement un des punks. Quinze, seize, dix-sept ans, vivant à et hors de la maison, dehors toute la nuit et toujours à la limite de quelque chose qui pourrait mal tourner…
Pour plus Stories I’ve Been Meaning to Tell You est disponible sous forme de livre électronique ou d’édition imprimée ici
