Quand le photographe André Kirchner a créé sa série «Berlin: le bord de la ville» entre 1993 et 1994, il a capturé les traces de l’histoire récente de l’état de Brandebourg environnant, notamment les bouleversements opérés quatre ans après la chute du mur de Berlin.
Son point de départ géographique était l’ancien point de contrôle frontalier de Drewitz. En l’espace d’un an, Kirchner avait parcouru le pont de Glienicker près de Potsdam dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Ces 60 plans construisent une vue de la limite du Grand Berlin telle que définie en 1920, après que la ville eut absorbé plusieurs communautés périphériques. Cette bordure de 234 km correspond plus ou moins à l’empreinte actuelle de Berlin. André Kirchner tourne chaque fois son objectif panoramique de l’arrière-pays vers la ville. Ces images enregistrent les vastes paysages ouverts de la périphérie urbaine. Nous voyons non seulement des vestiges de civilisation des 150 dernières années, mais aussi des symptômes de transition sociale.
André Kirchner a choisi le panorama, format au potentiel narratif, pour répondre à la curiosité et à l’enthousiasme universels suscités par cette période de bouleversement politique, social et culturel. En ce qui concerne son intention thématique et sa mise en œuvre esthétique, «The City’s Edge» invite à un arrangement à 360 °. La présentation rappelle, bien que de loin, la poursuite des peintures panoramiques et des dioramas au XIXe siècle.
André Kirchner – Stadtrand Berlin
01.05. – 12.08.2019
Berlinische Galerie
Musée d’Art Moderne,
Photographie et Architecture
Alte Jakobstraße 124-128
10969 Berlin
www.berlinischegalerie.de