Dans l’introduction de son livre, Whistling Dixie, Anderson Scott a cette remarque amusante : « J’ai approché le champ de bataille dans ma Toyoya Prius. Je me sentais comme un tout petit poisson dans l’océan de pick-up gigantesques qui m’entouraient. »
C’était en 2007 et Scott, photographe d’art au dehors de sa pratique d’avocat à plein temps, commençait de photographier des reconstitutions de la guerre de Sécession. Il s’y consacrera pendant trois ans, tous les weekends. Natif de l’Alabama, Scott n’est pas étranger au Sud et à son histoire. Il a grandi à Montgomery, dans l’Alabama, la ville de laquelle est parti le télégramme qui a entraîné le début de la guerre.
L’idée de photographier ces reconstitutions a mûri lentement en lui, parce qu’il les voyait comme quelque chose « d’étrange », de presque surnaturel. « La plupart des gens voient la guerre de Sécession comme une chose d’un passé lointain, mais quand vous allez à ces événements, vous réalisez que pour beaucoup, il n’en est rien ». Les reconstitutions impliquent de vivre dans une reproduction plutôt exacte des conditions des années 1860, de s’habiller en soldats de la guerre ou en belles du Sud, de dormir dans des tentes de toile en cuisinant au feu de bois, et de se livrer à de fausses batailles.
Lire la suite de l’article de Virginie Drujon-Kippelen dans la version anglaise du Journal.
“Whistling Dixie”
Photographies de Anderson Scott
Publié par Columbia College Chicago Press; Février 2013.