Anaïck Crozon, je suis une jeune française de 25 ans résidant actuellement à Londres.
Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours eu une admiration pour ces femmes qui osent se raser les cheveux. J’ai même parfois eu l’envie, mais jamais le courage, de passer à l’acte.
Est née à cette époque une fixation qui s’est transformée aujourd’hui en thématique pour mon travail photographique.
Se raser la tête de nos jours est un parti pris, un défi, comme nager à contre-courant ou s’opposer aux canons de beauté infligés. C’est aussi se couper de sa féminité en se délestant du symbole sexuel le plus fort. De cet acte violent résulte une mise à nu touchante et intrigante.
C’est sur cette fragilité et cette force, que j’ai choisi de m’attarder, de m’interroger.
Qui sont ces femmes? Quelles places occupent-elles à l’époque où la course égalitaire entre l’homme et la femme frôle son paroxysme? Crânes rasés, têtes tondues, elles n’en restent pas moins des femmes, sensuelles et indociles.