C’est vraiment une approche unique, un peu folle, obsessionnelle et finalement revigorante par rapport à la photographie : à partir de plaques anciennes dont des parties sont perdues suite à des bris, Kelvin Bown reconstitue, au prix de mille recherches et d’heures de retouche et de montage numérique ce que devaient être les images originales. Il s’agit naturellement de photographies anciennes — certaines puisées dans le fonds de la Library of Congress — et traitant de la région. En choisissant le thème de la foi et des lieux saints, il finit par participer à une forme de révélation liée à la photographie en redonnant vie à des images qui n’intéressent pas parce que partiellement ou gravement endommagées et donc privées d’une partie de leur potentialité documentaire. Restaurateur numérique qui se veut absolument scientifique — mais que l’on peut suspecter d’ « embellir » ses trouvailles —, il réinvente des images et devient photographe par procuration, mais au XIXe siècle. Pour percevoir toute la dimension savoureuse du propos , et contrairement à ce qui est actuellement réaccroché d’une exposition précédente à l’Institut français, il faudrait avoir côte à côte le document d’origine et son interprétation.
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