BIO
Alix Marie est née en 1989 à Paris.
Elle vit et travaille entre Paris et Londres. Fraîchement diplômée (mention très bien) du célèbre Central Saint Martins College de Londres, à 22 ans Alix Marie a déjà fait l’objet d’expositions collectives à Londres, Barcelone, Dublin et Paris. Elle a pour cette année obtenu deux résidences : une en Islande à l’occasion du festival Fresh Winds In Gardur, et une en Slovénie lors de Maribor, capitale culturelle européenne 2012.
Le travail pluri-média d’Alix Marie oscille entre photographie, sculpture, installation et céramique. Bien que se renouvelant sans cesse, ses œuvres explorent les frontières entre le documentaire et la mise en scène, entre la photographie et la sculpture, le corps et son empreinte, empreinte photographique ou moulage, la féminité et sa représentation … Un univers riche, sensuel et intelligent que la jeune Alix Marie déploie non sans un certain humour pudique et décalé.
Out On A Limb
Out On A Limb est un projet photographique et céramique.
Les parties du corps en céramique sont faites à partir de moulages en plâtre de mon propre corps.
Sur une période de six mois, ces céramiques ont voyagé avec moi partout où j’allais. Le projet photographique explore les genres du portrait et de l’autoportrait. Il touche aux notions de transgression, d’hybridité, de fétichisme.
Le dialogue instauré entre les pratiques de la céramique et de la photographie questionne l’identité de chacun de ces arts. Les parties du corps défient l’idée de sculpture. En effet, elles n’ont pas de socle, elles ne sont pas monumentales et ne sont pas fixées dans l’espace.
Les céramiques sont des moulages de mon propre corps et le projet tente de brouiller les frontières entre l’artiste, son corps et sa création. Out On A Limb remet en question l’unicité du corps et sa malléabilité autant que la définition de la sculpture. Le choix de la matière céramique le reflète: au départ molle comme la chair, la terre se durcit à la cuisson mais reste fragile. Quand on porte les sculptures en céramique, elles protègent le corps comme une armure mais peuvent également le blesser facilement.
Les moulages en céramique, à l’instar de la photographie, fixent le corps dans le temps, tout en y ajoutant une qualité tactile.
Christian Metz dans son texte La Photographie et le Fétiche analyse: “la photographie est une coupure dans le référent, elle en coupe une partie, c’est un fragment, une partie d’objet ». Les sculptures sont des fragments, des parties coupées, des objets qui deviennent des référents hybrides pour la photographie même.
Out On A Limb a été exposé en tant qu’installation composée d’abord des parties du corps en céramique, ensuite d’un livre des séries de photos produites durant le projet, enfin de certains agrandissements encadrés.
