Paris Photo, Photo Saint-Germain, la Biennale des Photographes du Monde Arabe Contemporain, des expositions, des lancements de livres, des signatures et plus encore : ma coupe photographique déborde.
Cette semaine à Paris, il y a eu beaucoup, beaucoup d’événements photographiques et bien que je ne les aie pas tous vus, j’ai assisté à un grand nombre d’entre eux, interviewé plusieurs photographes du monde entier, rencontré de vieux amis et fait de nouvelles connaissances. Ç’a été une expérience merveilleuse qui ne sera pas gâchée par les épouvantables événements terroristes de vendredi 13, bien que ce soit vraiment dommage que la Foire ait dû fermer deux jours plus tôt. Paris est vraiment une des grandes villes internationales du monde, ses habitants sont ouverts et accueillants et j’ai reçu de merveilleux messages d’entraide et d’espoir.
Et donc, mon voyage photographique. Par où commencer ? La soirée d’ouverture de Paris Photo 2015 me paraît être un bon début. Quel événement extraordinaire ! Des centaines de personnes – photographes, collectionneurs, journalistes, amateurs de photo, conservateurs, artistes et d’autres encore – sont descendus sur le Grand Palais lors de cette magnifique soirée d’automne pour fêter la dix-neuvième édition de la plus grande et plus prestigieuse foire photographique du monde.
C’était impressionnant de voir près de cent cinquante expositions de galeries du monde entier présentées sous le dôme gracieux du Grand Palais, un bâtiment qui a cent vingt ans. Ici, la photographie d’art est présentée à son plus haut niveau. Il y avait des œuvres exceptionnelles de maîtres ainsi que d’artistes contemporains. C’était merveilleux de voir des artistes australiens – Murray Fredericks et Bill Henson en particulier – sur une scène mondiale.
La soirée d’ouverture ne consiste pas seulement à voir les œuvres avant le public. Il s’agit surtout d’échanger, et j’ai passé plusieurs heures bien remplies à voir des amis et beaucoup de gens que j’avais interviewés à distance, mais jamais rencontrés en personne. J’ai eu la chance de tomber sur John G. Morris et son amie Patricia Trocmé. J’ai interviewé John l’an dernier à la sortie de son livre Quelque part en France : L’été ’44. John aura 99 ans en décembre et il travaille sur son prochain livre !
Mes bons amis Sandro Miller et sa charmante épouse Claudie étaient également à l’ouverture. Sandro a récemment remporté le Lucy Award qui récompense le meilleur photographe international de l’année. Sandro et Claudie ont fait étape à Paris pour deux jours, en chemin pour la Pologne, où le superbe travail de Sandro, « Malkovich, Malkovich, Malkovich », est exposé à Camerimage.
Plus tard dans la semaine, je suis tombée sur le photographe de Magnum Paolo Pellegrin, qui est le premier photojournaliste que j’aie jamais interviewé, celui qui m’a mise sur la voie du photojournalisme et de l’écriture du documentaire social. J’ai aussi eu la chance de passer deux heures avec Robert Pledge de Contact Press Images et de partager des histoires de photo et quelques rires avec Jean Loh de la galerie Beaugeste à Shanghai. Simon Danger, rédacteur photo à Life m’a présentée à l’artiste polonaise au merveilleux talent Wiktoria Wojciechowska. À mon tour, j’ai présenté Wiktoria à Bill Henson qui est sa grande source d’inspiration. Un des aspects les plus intéressants d’un événement comme Paris Photo est le flux d’énergie créatrice et les rencontres formidables qu’il rend possibles.
L’un des inconvénients de la limite de bagages autorisés est que je ne peux pas acheter autant de livres que je le voudrais, mais j’ai pu trouver quelques raretés, dont un exemplaire longtemps attendu de Nicaragua par Susan Meiselas, qu’elle m’a dédicacé !