Les travaux de la photographe d’art et artiste numérique Alexia Sinclair sont un curieux mélange d’éléments historiques et de fantaisie créative qui se combinent pour nous faire découvrir la beauté hédoniste du pouvoir et de la corruption dans le monde de la Cour royale britannique.
Dans ses séries the Regal Twelve et the Royal Dozen, Sinclair capture certains des aristocrates et des membres de la royauté les plus fascinants et impitoyables du passé, dans toute leur gloire débauchée et leur magnificence.
Dans the Regal Twelve, Sinclair juxtapose brillamment les figures historiques de Marie-Antoinette (1755-1793), d’Alexandra Romanov (1872-1918) et d’une Eléanor d’Aquitaine enceinte jusqu’aux yeux, habillée pour la bataille (1122-1204) avec nos perceptions actuelles de la beauté féminine et emporte le spectateur dans une narration historique qui incorpore les mœurs contemporaines.
The Royal Dozen met en scène des « princes, des seigneurs de guerre, des dandys et des diplomates ». la sélection de Sinclair commence avec Hannibal (247-182 av.J.-C.) et se termine avec Napoléon (1769-1821). Louis XIV (1638-1715) fait une apparition, ainsi que Charles II d’Angletterre (1630-1685), Vlad III l’Empaleur (qui a inspiré à Bram Stoker le personnage du comte Dracula, 1431-1476) et Laurent de Médicis, dit « Le magnifique » (1449-1492). Dans cette collection, tout comme dans the Regal Twelve, elle mélange avec bonheur histoire et interprétation visuelle créative.
Sinclair est aussi passionnée par son art que ses sujets l’étaient par le fait de gouverner leurs empires. Elle peut se qualifier d’artiste numérique, mais ses travaux ne se limitent pas à des collages numériques et impliquent la réalisation de photographies originales, d’illustrations, de costumes et tout un travail de scénographie. Ce sont des œuvres très étudiées où chaque détail compte – où placer cet ultime pétale, ce trèfle, ou ce bouton de nacre. C’est à ce niveau de précision qu’elle parvient au cours de son processus créatif.
Lire l’interview réalisée par Interview: Alison Stieven-Taylor dans son intégralité dans la version anglaise du Journal