La série Skin résulte d’un projet exécuté dans plusieurs endroits en Europe. Elle met en perspective le besoin de se prosterner et de se dévêtir devant le Dieu Soleil. Presque comme des pèlerins animés par la foi, nous pensons que le baiser de Ra (en d’autres termes, les coups de soleil) est l’équivalent d’une bénédicion divine qui nous apportera de la chance pour l’année à venir. Tout un jeu érotique devient également possible sur la plage, et résulte, qu’on le veuille ou non, du fait d’enlever ses vêtements à proximité d’étrangers. Dans ces circonstances, une règle non écrite permet l’apparition de comportements qui seraient considérés comme abjects partout ailleurs. Comme la plus grande partie de mon travail, cette série interroge la manière dont nous nous organisons dans certaines situations. Comment nous nous adaptons, comment nous nous comportons, et comment nous interagissons avec les gens autour de nous.
Je suis né à Londres en 1969, où je vis et travaille en tant que photographe de documentaire social. Je passe le plus clair de mon temps à examiner les dynamiques intrinsèques de larges groupes de gens à travers le filtre de la photographie. Je voyage partout dans le monde, et réalise mes propres projets aussi bien que des commandes. Je travaille beaucoup en Asie. Je suis fasciné par la manière dont les humains s’organisent quand ils sont placés dans certains environnements particuliers. C’est dans ce genre de cas que nous pouvons découvrir fugacement en quoi consiste réellement le fait d’être humain. Je cherche à ôter les différentes couches de notre paraître pour révéler une vérité sur notre nature en fonction de la manière dont nous nous comportons dans ce genre de circonstances.
Je suis représenté par la galerie Chandler à San Francisco et j’y exposerai en février 2013. Je suis également imprimeur et joue le rôle de curateur pour les expositions d’autres photographes.
Alex Schneideman
[email protected]
