Le corps féminin exposé ; des sentiments nés dans l’obscurité de la nuit ; des femmes présentées comme des créatures nocturnes honorant leurs lunes. Des corps qui ondulent, devenant sinistres ; la mascarade sociale dissoute, laissant uniquement la peau. C’est ainsi que le Nocturna d’Alec Dawson peut être décrit.
Cette collection de photos consiste en des images de femmes impliquées dans des situations qui, si elles devaient se produire en plein jour, sans nudité, seraient routinières. C’est ce changement de contexte qui illustre la profondeur de la portée des sentiments humains. « Le grandiose comme l’insignifiant, un puit sans fond impossible à remplir […] que pourrait être l’existence d’autre à part du désespoir. » [1] Des femmes nues montrent la négligence et la solitude auxquelles nous devons faire face chaque jour, même quand nous sommes entourés de gens. Nous sommes des êtres individuels, incomparables. Notre conscience et nos pensées nous rendent uniques.
Les masques se dissolvent, la nudité s’exprime sans paroles, à travers des images : uniquement des représentations d’émotions que nous rencontrons à diverses étapes de notre vie, et auxquelles nous nous identifions jusqu’à ce qu’elles soient ravivées par des souvenirs qui peuvent être devenus nostalgiques. « L’image est capable de communiquer et de transmettre du sens, sans avoir besoin de mots ; même plus que ce qui peut être dit. » [2] Les images de ces femmes montrent les choses comme étant aussi intangibles que l’existence du désespoir humain dans la solitude ; le genre qui se faufile dans la nuit, en silence ; un calme perturbant qui peut seulement être vécu dans ces moments où l’individualité devient consciente.
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Le livre est disponible ici : http://www.blurb.com/b/5629062-nocturna