« Je suis content qu’on puisse identifier mes photos au-delà de leur style, par la spécificité du regard qui les caractérisent », dit Aldo Fallai. Un regard qui saisit ou capture au bon moment. C’est exactement ce que le spectateur peut ressentir en visitant cette exposition à Florence, qui illustre la carrière créative de Fallai à travers 180 photographies, majoritairement dans les tons Armani (blanc, gris, et sable).
« Un itinéraire reliant ses photos et ses recherches personnelles, exprimant le génie artistique et la sensibilité personnelle de Fallai, et qui mène naturellement de la mode, et d’Armani, à la Renaissance », suggère Martina Corgnati, historienne de l’art et curatrice de l’exposition. Les images permettent au visiteur de redécouvrir l’excellence de la mode italienne à l’apogée de sa période d’innovation : les années 1980, lorsque Giorgio Armani inventa une femme élégante et vaguement androgyne, et un homme au look sophistiqué, parfois transgressif, parfois narcissique.
Ensemble, Armani et Fallai ont créé quelques-unes des campagnes publicitaires les plus importantes de ces dernières décennies, écrivant certains des chapitres les plus intéressants de l’histoire de la confection italienne, proposant un style nouveau et moderne, mais toujours relié à la grande tradition de l’art italien. Giorgio Armani ne suivit aucun des modèles dominants jusque-là, mais en proposa d’autres, innovants et différents, par exemple en utilisant pour les femmes des tissus plus doux, des lignes plus épurées, des vestes et des costumes, des pantalons larges et élégants dans des tons sobres et délicats. Les hommes et femmes d’Armani étaient jeunes, beaux, mais en même temps anticonformistes, libres et déterminés. Fallai trouva le ton parfait pour les mettre en scène.
Il prit les modèles pour les faire poser dans des jardins, des rues, partout du moment que c’était réel, empreint du côté captivant des paysages de rêve, à même d’exprimer un mode de vie désirable mais néanmoins possible. « Lorsque je crée des images de mode, je prend une sorte de »liberté », parce que la publicité est conçue pour vendre, mais je suis là, dans la photo. Cette scène doit être précisément comme cela, parce qu’elle a une fonction, mais elle raconte aussi un instant de vie. Et je veux que ces images aient ces deux dimensions », déclare Fallai.
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EXPOSITION
Jusqu’au 16 mars 2014
Villa Bardini
Costa San Giorgio 2
Firenze
Italie
Museo Stefano Bardini
Via dei Renai 37
Firenze
Italie
Catalogue: contributions de Sergio Givone, Michele Gremigni, Carlo Sisi, Martina Corgnati e Luigi Salvioli, Edizioni Polistampa (large format, 224 pages).
http://www.bardinipeyron.it
http://museicivicifiorentini.comune.fi.it/bardini
