Qui serait insensible au spectacle de cette immensité mouvante ?
Né et ayant vécu ma jeunesse le long de la grande plage de Saint-Malo (France), je suis devenu un admirateur du bord de la mer : un terrien du bord de l’eau.
Aujourd’hui lors de chaque voyage je m’efforce de retrouver la mer et de longer ses côtes. Mais à plusieurs reprises j’ai vu la mer défigurée, en souffrance. C’est là le point de départ de ce projet.
Devant cette mer bougeante et changeante, décor principal de chaque image, j’essaie de montrer l’évidente influence de la présence de la mer sur les sujets photographiés : le mouvement, l’énergie, la vie qui se dégage des corps, l’allégresse, la joie ou la gravité qui se lit sur les visages. Car l’océan est une voix qui parle à la terre, au rivage. D’un accent pathétique, tour à tour plaintif, menaçant ou soupirant, il dialogue avec leurs échos.
Et il s’adresse à l’homme surtout.
Alain Carayol