De nos jours, la société industrielle est en train de redéfinir son identité et les précédents espaces de travail et autre bâtiments perdent de leur sens. Je suis particulièrement intriguée par la chaleur et la production d’énergie générés par la centrale de Bytom.
La centrale électrique faisait partie intégrante de cette ville industrielle cependant la modernité d’aujourd’hui la pousse doucement dans les profondeurs. En son temps, l’existence de la centrale éléctrique avait été dictée par les besoins du monde et était à la fois un espace de travail de plus de neuf cents personnes. Désormais, elle n’est plus que le fantôme d’elle-même. Aujourd’hui c’est un lieu nostalgique et sentimental où des souvenirs sont enfouis; même s’ils restent dans les mémoires d’un petit nombre de personnes, de manières différentes.
Regarder le bâtiment est comme regarder l’histoire de Silésie. La structure du bâtiment a été définie non seulement par des facteurs historiques mais aussi par la volonté de chaque homme à domestiquer son lieu de travail. De nos jours, le vide de l’immeuble peut être vu comme une trace non identifiée d’absence de gens ou d’objets. L’absence visuelle est déterminée par le passé mais donne aussi une forme à ce qui est contemporain. En prenant les portraits des employés, je leur ai demandé de se souvenir du jour où ils ont commencé à travailler à la centrale.
Agnieszka Wrzesniak
Portfolio week-end sélectionné par Jean-Luc Monterosso.
