Rechercher un article

Adélaïde Fosse – 1975, Voyage au Yemen

Preview

Passionnée de photographie depuis mon adolescence, je me décide en 1957 à passer un CAP Photographie.

L’année de mon voyage au Yémen, j’ai 35 ans et j’occupe le poste de chef de labo dans un laboratoire professionnel. A cette époque, j’adorais visiter et découvrir de nouveaux pays et plus particulièrement ceux qui n’étaient pas considérés comme touristiques, Pérou, Thaïlande, Laos, Singapour, Bornéo, Philippines, Guatemala, Mexique, Égypte, Maroc, Inde, Népal, et dernièrement la Jordanie.

Eté 1975, j’arrive donc par le Premier charter qui atterrissait à Saana, ils n’avaient jamais vu ça, charter affrété par le « Point Mulhouse » décollage de Bâle Mulhouse.

A notre arrivée, nous avons été reçus par l’ambassadeur de France à Sanaa.

Durant ce séjour, ce qui m’a le plus impressionné était les hommes qui mâchaient tous du Khat (stimulant amphétamines). Cette herbe fraiche s’achetait sur le marché et toute la journée les hommes en consommaient, en fin de journée une grosse boule apparaissait sous la joue. Cette surconsommation leur déformait la joue et les rendait stone. La consommation de cette herbe était légale au Yemen.

Nous sommes passés par Mareeb ville abandonnée dans le désert de Rub al Khali (le plus grand désert au monde). Sur la route se trouvait un ancien barrage du temps de la reine de Sabaa, la plaine était irriguée et il y avait des vignes à perdre de vue.
Nous avons bivouaqué sans eau dans un enclos à chèvre, heureusement, il nous restait un peu d’eau minérale pour se rafraichir le visage en guise de toilette.
Un autre jour à la tombée de la nuit, le Range rover du guide s’est embourbé (il avait plu) impossible de repartir, nous avons donc passé la nuit, couché sous la voiture et au petit matin pour repartir, nous avons fait un chemin avec des pierres et poussé le Range rover. Ce qui a été désolant, c’est d’avoir vu une caravane de chameaux passée près de nous sans que notre guide par fierté ne demande de l’aide.
A Sanaa, les vieilles maisons avaient des fenêtres en albâtre.
Dans la ville de Sadaa, il y avait un marché aux armes ou l’on pouvait tout acheter…
A cette époque au Yémen, tous les hommes portaient une Jambia (poignard traditionnel et attribut obligatoire du costume masculin, origine pré islamique).
À l’époque la seule ville un peu plus à l’européenne était Taèz, on avait le droit de boire de l‘alcool, ou du Whisky de contrebande enterré quelque part dans le sable. (Le guide connaissait l’endroit…).

Je me souviens qu’avant notre retour pour la France, le dernier soir, nous avons fait un tour sur les plages de la mer rouge pour y passer la dernière nuit à la belle étoile. Superbe nuit plein d’étoiles mais malheureusement plein de fourmis volantes qui nous ont délogé au petit matin…

 

Merci de vous connecter ou de créer un compte pour lire la suite et accéder aux autres photos.

Installer notre WebApp sur iPhone
Installer notre WebApp sur Android