L’historienne de l’art Maeva Dubrez a publié un essai riche comme documenté sur l’œuvre de Deborah Turbeville chez ACTEDITION, fruit d’une recherche approfondie. Voici un extrait de son essai :
Cet essai résout l’énigme de l’œuvre de Deborah Turbeville en passant au crible ses tirages photographiques. Elle était bien plus qu’une photographe : sa démarche repousse les limites floues entre photographie et cinéma, explorant constamment de nouveaux horizons. Le parti pris de présenter une étude qui s’écarte de la forme académique est réfléchi. J’ai opté pour une écriture narrative, en passant par une porte dérobée, dans le but de dévoiler une dimension cachée de son œuvre. Cette approche reflète la façon dont Deborah Turbeville elle-même naviguait habilement entre les frontières poreuses de la réalité et de la fiction dans son univers photographique. Je m’appuie sur des faits et des éléments tangibles tirés de sa démarche, tout en menant une analyse éclectique, englobant des perspectives théoriques, philosophiques, historiques, hypothétiques et interprétatives.
- Patrick Roegiers (1986, 5 août), Le charme ambigu de Deborah Turbeville, Le Monde, p. 13 « Je ne travaille quasiment qu’à la commande (…) Les images prises dans l’École des Beaux-Arts [à Paris], où des jeunes femmes posent avec des bandages, résultent d’une commande de Vogue France pour des produits de beauté. L’idée ne m’en serait jamais venue autrement. Le travail commercial est ma vraie création. ».
- DT Loose pages – Biography Notes, MUUS Collection
- Information recueillie en interrogeant Bertrand Cardon, l’ancien assistant de Deborah Turbeville
- DT Loose pages — Biography Notes, MUUS Collection, ‘failures can be beautiful’
- Clément Chéroux, Fautographie, Petite histoire de l’erreur photographique, Crisnée, Éditions Yellow Now, 2003, p.14
- « Le cinéma est un art de « fantomachie » (…) c’est un art de laisser revenir les fantômes (…) Être hanté par un fantôme, c’est avoir la mémoire de ce qu’on n’a jamais vécu au présent, avoir la mémoire de ce qui, au fond, n’a jamais eu la forme de la présence ’, in Ghost Dance, 1983, Ken McMullen, 16’46 min.
- Jean Baudrillard, Marc Guillaume, Figures de l’altérité, Descartes et cie, 1994, p. 37.
- Jacques Derrida, Spectres de Marx, Galilée, 1993, p. 31
- Deborah Turbeville, Past Imperfect, Göttingen, Steild, 2009
- Ibid.
- Philippe Dubois, L’acte photographique, Paris, Nathan, 1900, p.160
- Sigfried Kracauer, L’ornement de la masse, Paris, La Découverte, 2008 (1963), p. 47
- Ibid