Les Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie (Canada) se tient de la mi-juillet à la fin septembre, avec le thème « L’image en mouvement ». Les réalisations d’une trentaine d’artistes québécois et internationaux sont présentées en plein air et en galerie, sur une vingtaine de sites au total, dans 16 villes ou parcs nationaux de la Gaspésie. Parmi les artistes invités, notons Hanne van der Woude (Pays-Bas) avec Emmy’s World (Le Monde d’Emmy). Documentant la vie d’un couple d’octogénaires, Emmy et Ben, ainsi que du frère de Ben, cette installation vidéo et photo traite notamment de l’amitié intergénérationnelle, de la créativité, de l’art de vivre et de l’indépendance.
Les Rencontres restituent les résidences artistiques de quelques Français en Gaspésie. Laurent Mulot, à qui l’on doit le projet Horizon Incertain – Middle of Nowhere, présente son travail sur le fleuve Saint-Laurent, alors que Jacques Damez dévoile ses images des mêmes lieux en été et en hiver, de Montréal à Gaspé, ainsi que ses enregistrements d’accents spécifiques à chaque région. Serge Clément diffuse trois courts-métrages : Parfum de lumière (2002), L’envol du ciel (2013) et D’Aurore (2009), lauréat du prix du Conseil des arts et des lettres du Québec pour la meilleure œuvre d’art et d’expérimentation aux Rendez-vous du cinéma québécois 2012.
Isabelle Hayeur présente pour sa part République, un corpus d’images sur les répercussions des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Il s’agit de la restitution de son projet de résidence à Beauvais et à Paris, rendu possible grâce à une collaboration des Rencontres avec Diaphane, pôle photographique en Picardie. Catherine Tremblay propose une installation vidéo sur support photographique semi-transparent prenant la forme d’un grand cube, où se succèdent des images de la mer le jour et une scène de personnes déambulant une fois le soleil tombé. Ce mouvement chaotique, en contraste avec l’étendue calme de l’image de la mer, fera écho à la poésie de l’existence. Michel Lamothe montre sa série Photogrammes, qui propose une rencontre entre cinéma et photographie, et s’articule autour de la déconstruction du mouvement. Avec des images provenant de séquences filmées dans les Maritimes et au Québec, l’artiste pose un regard intime sur le temps qui passe.
Stephen Lawson, Shauna Janssen et Aaron Pollard ont réalisé cet été une résidence de création en Gaspésie. Leur installation vidéo et sonore Gaspésie ARCADE, qui fait office de « boutique », propose une collection spéciale de boîtes à chaussures contenant des scènes miniatures tournées par les artistes et le public.
