Les lauréats internationaux du concours World Press Photo 2023 montrent le coût de la guerre et de la paix.
Sélectionnés parmi des milliers de participants, les gagnants internationaux du concours World Press Photo mettent en lumière la crise climatique, les communautés, l’impact de la guerre sur les civils, tout en soulignant l’importance de la photographie de presse dans le monde entier.
Les quatre lauréats internationaux du concours World Press Photo :
Alors que la guerre menée par la Russie en Ukraine continue de dominer l’information, le prix World Press Photo de l’Année récompense Evgeniy Maloletka pour son cliché du siège de Marioupol : en une seule image, il illustre parfaitement la souffrance humaine causée par l’invasion de l’Ukraine par les Russes.
Neuf photos de Mads Nissen, aussi obsédantes que magnifiques, obtiennent le prix World Press Photo Série de l’Année. Il refuse que nous oublions le peuple d’Afghanistan qui vit aujourd’hui sous le joug des talibans et ne bénéficie plus de l’aide internationale.
Le Prix World Press Photo Projet à Long Terme est attribué à Anush Babajanyan pour son travail de plusieurs années qui couvre un thème rarement traité hors d’Asie centrale : les conséquences de la gestion de l’eau, après la fin de l’union Soviétique, aggravées par la crise climatique – et de façon plus significative encore, pour la manière dont elle représente la force d’esprit de populations contraintes de s’adapter à de nouvelles réalités.
Le Prix World Press Photo Format Libre revient à Mohamed Mahdy, qui collabore avec les résidents du quartier d’El Max à Alexandrie, en Égypte, pour préserver la mémoire de leurs villages de pêcheurs en voie de disparition rapide, et qui a invité le monde entier à participer au projet par l’intermédiaire d’un site web interactif.
Les quatre lauréats internationaux ont été sélectionnés parmi 24 lauréats régionaux, eux-mêmes choisis parmi plus de 60 000 candidatures (images fixes et multimédia), soumises par 3 753 participants, issus de 127 pays. Les candidatures ont été évaluées par six jurys régionaux, et tous les lauréats ont été choisis par un jury international composé des présidents des jurys régionaux et d’un président global.
Le président du jury international, Brent Lewis, rédacteur en chef photo au New York Times, cofondateur de l’agence Diversify Photo, a déclaré :
« Nos quatre lauréats internationaux représentent le meilleur des photos et des récits sur les sujets les plus importants, les plus urgents de l’année 2022. Ils contribuent aussi à perpétuer la tradition de ce qu’il est possible de réaliser avec la photographie, et la manière dont la photographie nous aide à voir l’universalité de condition humaine.
La terrible photo du siège de Marioupol a été désignée à l’unanimité comme gagnante du prix World Press Photo de l’Année. Alors que le vote qui l’a décidé s’est tenu le jour du premier anniversaire du début de la guerre en Ukraine, le jury a souligné le pouvoir de l’image et de l’histoire lié à cette photo, ainsi qu’aux atrocités qu’elle montre. La mort de la femme enceinte et de son bébé résume une grande partie de cette guerre, ainsi que les potentielles intentions de la Russie. Comme a déclaré l’un des jurés, « C’est comme s’ils essayaient de tuer l’avenir de l’Ukraine. »
Joumana El Zein Khoury, directrice exécutive de la Fondation World Press Photo, a déclaré :
« Dans le monde entier, des millions de personnes regarderont ces photos et y verront la mort, le désespoir, la perte, la crise. Je souhaiterais que l’on voit aussi ce que j’y voie : l’espoir qu’il y aura, à travers cette documentation, une possibilité d’obtenir justice, et celle d’un avenir meilleur, et qu’à travers le souvenir nous honorons ce qui a été perdu, qu’à travers le courage et le dévouement de ces photographes nous soyons nous-mêmes inspirés.
En mettant au premier plan les gagnants du concours international, nous espérons pouvoir aider les gens à comprendre un peu mieux ce monde que nous partageons tous ensemble. Je me surprends à penser que les personnes qui figurent sur toutes ces photos ne sont pas si différentes de moi, ce qui m’amène à davantage me préoccuper de leur sort. C’est le bénéfice indiscutable du photojournalisme et de la photographie documentaire, et j’espère que tous ceux qui verront ces photos les apprécieront aussi à leur juste titre. »
Ces histoires, ainsi que celles des autres gagnants, seront présentées à des millions de personnes dans le cadre de notre exposition annuelle, qui voyagera dans 60 villes autour du monde – parmi lesquelles Amsterdam, Rome, Berlin, Barcelone, Zurich, Tel Aviv, Taipei, Singapour, Mexico, Jakarta, Sydney et Toronto.
À propos de la fondation World Press Photo
Relier le monde aux récits photographiques qui comptent.
Nous sommes une plateforme globale qui connecte photojournalistes et photographes documentaires avec notre public à travers le monde, grâce à une narration visuelle très fiable.
World Press Photo a été fondé en 1955, lorsqu’un groupe de photographes néerlandais a organisé un concours (« World Press Photo ») afin de présenter leurs travaux à un public international. Depuis, notre mission s’est élargie. Notre concours, devenu l’une des compétitions internationales les plus prestigieuses, récompense dans le monde entier le meilleur du photojournalisme et de la photographie documentaire. Grâce à notre programme d’expositions dans le monde entier, nous présentons à des millions de personnes les récits photographiques qui sont importants.
Installée à Amsterdam, aux Pays-Bas, la fondation World Press Photo est une organisation créative, indépendante et à but non lucratif. Pour leur soutien, nous exprimons notre gratitude à nos partenaires stratégiques la Loterie Néerlandaise des Codes Postaux et PwC.
https://www.worldpressphoto.org/