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Pierre Houlès

Preview

Au milieu des années 60, Pierre est parti à New York. Il fut le premier à découvrir ce qui devint pendant 20 ans l’eldorado des jeunes photographes français : les groupes Condé Nast et Hearst. Jean-Paul Goude, Guy Bourdin, Mike Reinhardt, Claude Guillaumin, Patrick Demarchelier, Gilles Bensimon, André Carrara, Guy le Baube suivirent. Un temps, ils furent les rois de la ville. Voici l’album souvenir.

Nous étions une bande à New York au début des années 70. Jeunes photographes dont certains assistaient des noms célèbres, tel Avedon, Pen, Hiro, James Moore, Silano. Il y avait Guy Bourdin, Claude Guillaumin, Isi Véléris, Jean Creuse, Alex Chatelain et d’autres venus plus tard, Patrick Demarchelier, Mike Reinhardt… Parmi nous, il y avait un rayon de soleil avec son accent du Midi, Pierre Houlès.
Le rayon a disparu avec notre jeunesse.
Pierre était beau, charmeur, intelligent, la bonne humeur dans notre univers new yorkais.
Il nous a toujours manqué, comme plus tard Guy Bourdin.  
Isi Veleris

Pierre était non seulement un ami très cher mais un excellent photographe qui n’a pas eu le temps de s’exprimer pleinement, avant sa disparition à 40 ans. Il était le guide de tous les Français qui passaient à New York. Il était toujours disponible, joyeux, aimant la vie, les femmes, la photo, le sport et ses copains d’aventure.
Patrick Demarchelier

Pierre Houlès d’apparence un personnage romantique et dilettante.
Dans la réalité un artiste talentueux et inventif, esthète rigoureux et exigent dans son travail. 
Un homme ayant la grâce absolue. cultivant l’amitié avant tout.
Une météorite éblouissante.
Viviane Montagut

Il ne partageait rien, il donnait tout.
André Carrara

La vie à New York avec mes 19 ans, c’était parfois la galère.
Alors avec Pierre, son beau sourire et en quelques mots, tout s’éclaircissait.
La Tri-X était géniale, les gazelles abondaient et le loyer pouvait attendre.
Je déteste le jogging.
Jacques Davis

Pierre était le parfait French American Boy. Un look de Star with the French Touch !
Ah, il avait de beaux yeux tu sais, plus bleus que ceux de la Morgan !
Et avec ça, un coup d’œil roucoulant qui séduisait toutes celles qui passaient devant sa lorgnette, format 24×36 labellisée Nikon. D’un clic, les tops de la presse haut de gamme, les super bodies, lui donnaient tout ce qu’il voulait… Et il était exigeant. Pierre avait ses maîtres et c’étaient les plus grands.
Comment faire mieux, mieux qu’eux ?
Son objectif, capter l’insaisissable, l’indéfinissable moment ou tout est parfait comme un ver de Verlaine, un plan de Welles, un grand air de Verdi… C’était un artiste. Un ami.
Caroline Van de Velde

Il s’est effacé en courant une matinée d’un lointain mois d’août, ne m’a jamais quitté, le Carnegie Hall, nos courses sans fin, sa générosité créative, il partageait tout, sévère et juste. 
Et puis voilà l’année passée, à l’occasion d’une exposition-consécration à la gloire mérité de Jean-Paul Goude, le nom de Pierre fut effacé de ses propres photographies. Et pour je ne sais quelle raison la voix de Patrick Demarchelier s’éleva pour soutenir Jean-Paule Goude. Pierre Houlès photographe ? Mais non, juste un technicien amical au service de Jean-Paul Goude.
Gilles Bensimon

 

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