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Lyon : Marc Riboud, Premiers déclics

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À 91 ans, Marc Riboud reste l’un des derniers monstres sacrés de la photographie. Qui ne connaît pas la jeune femme à la fleur face aux baïonnettes de soldats à Washington en 1967 ? Elle symbolise à elle seule le changement d’opinion, la révolte des jeunes Américains face à la guerre du Vietnam. Encore aujourd’hui, il reste l’un des clichés les plus célèbres au monde. Lyon, sa ville natale lui rend actuellement hommage avec l’exposition Premiers déclics au Plateau, l’espace d’exposition du Conseil régional, jusqu’au 21 février 2015.
Le parcours revient sur les premières années de la carrière du photographe et apporte un éclairage tendre sur ses débuts.
L’histoire de Marc Riboud avec la photographie commence lorsque son père lui offre un appareil photo pour l’aider à sortir de sa solitude: un vieux Vest Pocket Kodak. Il a alors une dizaine d’années. Cinquième d’une fratrie de 7 enfants, il est très timide, presque muet.

L’intuition du père sera la bonne. L’appareil photo devient une extension de lui-même. Dès ses premiers clichés, Marc Riboud compose méticuleusement ses images, avec un goût prononcé pour la géométrie, qui sera sa “marque”.
Mais c’est sa rencontre avec Henri Cartier-Bresson, un ami de son frère, qui va vraiment orienter sa carrière. Le peintre funambule de la tour Eiffel, cette photographie si célèbre, sera publié pour la première fois en 1953 dans le magazine LIFE. De là, il intègre la prestigieuse agence Magnum.
Mais pour se distinguer de ses deux mentors que sont Capa ou HCB, il quitte Paris et prend la route d’abord en Europe puis vers l’Orient jusqu’en Chine et au Japon. Ce sont ces premiers voyages, entre ingénuité et appréhension de nouveaux mondes que l’exposition retrace ici.

Au centre du Plateau, sa série sur l’Alaska, méconnue, est proposée dans une jolie scénographie : les murs sont arrondis, les tirages à hauteur d’homme, comme dans un igloo. C’est là, d’ailleurs, que l’on retrouve le plus de tirages inédits, comme ces deux personnages emmitouflés dans des fourrures dont on discerne à peine le regard tant le froid est intense.
Photographe engagé, Marc Riboud a toujours refusé de représenter la violence, un peu comme pour mieux placer l’être humain au centre de son travail. Ainsi, Premiers Déclics nous rappelle toute la tendresse de son regard sur l’autre.

EXPOSITION
Premiers Déclics, de Marc Riboud
Jusqu’au 21 février 2014
Le Plateau
1, esplanade François-Mitterrand
69269 Lyon

http://www.rhonealpes.fr/626-le-plateau.htm

http://www.marcriboud.com/marcriboud/accueil.html

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