Rechercher un article

Li Biaoming, graffiteur

Preview

Le photographe Li Baoming s’est fait une spécialité : celle d’habiller les murs en briques ou en crépi de ses photographies.

Né à Yangquand, dans le Shanxi, il a pu à loisir photographier les mines de charbon exploitées depuis les années 50 par des mineurs venus de provinces lointaines et qui se construisaient des maisons-bidonvilles. Ces “huttes” et leurs habitants furent le principal sujet de ses photographies.

Li Baoming eut alors l’idée d’exposer ses œuvres, non pas dans un musée ni dans des galeries, mais sur des murs. Des photos géantes “imprimées” à la brosse sur les maisons ou sur les murs à la manière des graffitis, pour donner à l’environnement, pas toujours très agréable, un petit air de musée en plein air. Certaines photos font 15 mètres ! Le gouvernement chinois lui accorda toute son attention en brevetant ce procédé qui permet à la photo de résister aux sautes d’humeur de la météo. Et grâce à la diffusion de ces photos, le gouvernement a décidé d’abattre ces “huttes” pour abriter ses mineurs dans des maisons ou des appartements beaucoup plus confortables.

Li réalisa le rêve de sa vie en exposant son reportage sur les mineurs de Yangquan sur les murs du festival de Pingyao et celui de Lianzhou, en 2007, et espère qu’il pourra le faire, un jour, sur les murs d’Arles, pour exposer ce témoignage d’une Chine qui disparaît au fil des années.

Il est vrai que ces murs donnent un relief particulier à ces photographies. Et c’est tout l’art de ce photographe d’avoir rénové l’art des graffitis.


Floris de Bonneville
et Yang Qiong

Merci de vous connecter ou de créer un compte pour lire la suite et accéder aux autres photos.

Installer notre WebApp sur iPhone
Installer notre WebApp sur Android